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 Et la pluie continue de tomber ; libre

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Acaeudd

    Ẳ ℓ'αιѕє
    On s'connait, non ?
Acaeudd
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Sujet: Et la pluie continue de tomber ; libre   

"Et la pluie continue de tomber"
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Tu as mal. Si mal. Mal aux os. Mal aux muscles et à la chaire. Mal sous la peau, et mal dans ton être. Il fait noir. Tout est toujours tout noir autour de toi. Cela fait bien longtemps que la lumière n’est plus. Qu’elle s’est enfuie, loin de toi. Loin de tout. L’ombre est devenue une prison. Les ténèbres, des chaînes. Et le soleil qui réchauffe ton vieux dos, une torture. Mais aujourd’hui, le soleil ne chauffe plus. Tu as froid. Si froid. Froid aux os. Froid aux muscles et à la chaire. Froid sous la peau, et froid dans ton être. Cela fait des heures que la pluie tombe. Inlassablement. Les perles d’eau martèlent ton corps dans un bruit étouffé. Elles glissent sur ton poil d’ébène, comme une caresse glacée. Ce dur contact te fait frissonner. Trembler, comme une feuille balancée par les vents. Tes mâchoires s’entrechoquent. Mais les nuages continuent tout de même à se déverser. La pluie ne s’arrêtera pas de sitôt. Malheureusement.Le sang se mêle à l’eau. Il s’échappe à travers des plaies et des entailles qui zèbrent ton corps. Que s’est-il passé, Acaeudd ? Nul autre que toi et lui ne le sait. Moi, je ne vois que toi. Pauvre loup aveugle. Etendue dans une mare de sang, de boue et d’eau. Tremblant de tout son corps. Couvert de blessures. Fou de douleur. Fou de rage et de tristesse. Survis, Acaeudd. Je t’en supplie, survis. Tu pointes la truffe vers le ciel, relève le poitrail. La douleur te fait grimacer. Qu’importe. Tu replis les pattes antérieurs. Inspire un grand coup. Un gémissement involontaire s’échappe de ta gorge. Même respirer devient insupportable. Non Acaeudd. Ne te laisse pas submerger. Tu retrousses les babines. Pose le membre droit sur le sol boueux, ignorant les protestations de tes muscles et de ta chaire. Un flot de sang s’échappe d’une entaille qui te barre le poitrail. Tu poses le deuxième membre sur le sol, et tentes de te relever. Peine perdue. Tes membres te trahissent. Incapables de supporter ton propre poids. Ils se dérobent et tu t’effondre de nouveau, dans une éclaboussure. Projetant des gouttelettes colorées autour de toi. A bouts de force, souffrant, glacés jusqu’au os, trempé de sang et d’eau, tu pousses un ultime hurlement. Demandant de l’aide, clamant ta détresse. L’écho de ta voix rauque résonna dans les alentours. Qui sait qui l’entendra. Bats-toi, Acaeudd. Je t’implore, grand loup noir. Survis. Ne succombe pas. Lève-toi. Tu m’as promis, de toujours te relever. S’il te plaît.« Je me relèverais, quoi qu’il arrive. » Et la pluie continue de tomber.

"Relève-toi, Acaeudd"
Et la pluie continue de tomber ; libre EmptyDim 11 Déc - 4:44
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Opium Deal

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Opium Deal
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Sujet: Re: Et la pluie continue de tomber ; libre   


« Rain. »
Acaeudd, Opium Deal & Libre


    Clint Mansell ~ Requiem for a Dream.


Dame Nature se déchaîne depuis cette précédente nuit où l'orage a éclaté. Il a plut toute la journée durant, sans cesse, sans laisser la moindre chance au soleil de bercer Exode de ses pâles rayons. Le ciel ne permet pas même de deviner si la journée se termine ou si elle est à peine commencée. Pas plus que le temps passé depuis qu'il marche, sans objectif, sans chemin tracé. Le temps défile sans qu'il ne sache à quelle vitesse, ne faisant que trotter sous la pluie d'un pied lourd, pesant. Les noirs nuages sont parfaitement à l'effigie des pensées qui tourbillonnent en lui, s'entrechoquent avec violence tout comme les branches des arbres balayées par le vent. La voûte du monde est aussi sombre que l'encre de ses yeux, aussi obscure que le fond de son cœur meurtri par les événements passés. Et le vent qui siffle à ses oreilles n'est que l'écho des voix des fantômes qui depuis longtemps le suivent, le pourchassent et le hantent pour se rire de lui, se jouir de ses regrets et de ses peurs. Ainsi enclavé dans ses pensées, le grand étalon ralentit le pas en tremblant de froid, de faim et de fatigue. Des heures durant il ne s'est pas arrêté, comme de peur que la moindre pause ne l'empêche de repartir. Qu'au moindre arrêt la boue se mêle à ses sabots et qu'il ne puisse plus s'en dépêtrer. Alors tout comme l'orage, il n'a de cesse d'avancer sur ces terres, serpentant inlassablement entre rochers tranchants, broussailles tordues et arbres brisés. Et même la Vallée aux Milles et Une Lumières n'est plus l'accueil qu'elle se devrait d'être. La tempête la ravage, lui vole toute sa splendeur, son charme. Tout comme la Catastrophe a abattu une jument au charme certain, a volé de nombreuses autres vies. Dame Nature est cruelle. Et le Dominant en décoche une violente ruade.

Il s'est arrêté, tremblant. Le brutalité de ce mouvement de colère a épuisé ses membres transits jusqu'aux os. L'encolure dans la continuité de son dos, l'étalon de jais garde la tête baissée. L'eau ruisselle le long de ses crins, ne peut même pas prendre le temps de perler sur sa robe impeccablement noire tant la pluie est puissante. Est-ce réellement la fatigue physique qui le bloque ainsi ? Ou n'est ce pas aussi son esprit qui clame au repos, surchauffant à force de questionnements, de douleur psychologique ? Pourtant Opium refuse d'en rester là. Il lui faut avancer. Alors il relève la tête, lentement. Et une ombre étrange se découpe dans le paysage sordide. Une ombre pitoyablement mouvante, qui retombe au sol sous son regard. Une silhouette dont les contours se découpent difficilement entre deux éclairs lointains et pourtant équivoque aux yeux de son ennemi. Loup. Un hurlement. De la douleur en perce, même pour lui qui n'a pas de pitié pour ces bêtes galeuses la détresse se reconnaît. Alors le Dominant reprend sa course lente jusqu'au corps échoué, prêt à abréger les souffrances du vil animal, mais quelque chose le rattrape.

Une autre nuit. Un autre orage. Un arbre brisé par la foudre. Une grotte. Un ennemi. Une rencontre.
Différente.

« Relève-toi, vieux loup. »

La voix de l'étalon s'est étranglée une première fois, avant de sortir rauque, forte par dessus le tintamarre de la pluie. Il a baissé la tête vers toi, ses naseaux frôlant ton pelage de la même couleur que le sien. La plus sûre façon d'être certain de celui que tu es, par l'odeur qui te colle à la peau mais que la pluie l'empêche de reconnaître d'aussi loin que d'habitude. Aussi parce qu'elle est couverte par la senteur âcre du sang, ce liquide poisseux qu'il voit répandu autour de toi. Que t'arrive-t-il, sage loup ?

« Oui, relève-toi. »
Et la pluie continue de tomber ; libre EmptyDim 11 Déc - 6:39


Dernière édition par Opium Deal le Ven 27 Jan - 14:17, édité 1 fois
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Acaeudd

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Sujet: Re: Et la pluie continue de tomber ; libre   

    Un jour, quelqu’un t’as dit que tu ne reverrais jamais la lumière. Tu lui as tourné le dos, car tu détestes cette vérité là. Pourtant, au plus profond de toi, tu le sais. Tu sais que jamais plus tu ne reverras un rayon doré en cet univers si sombre. Que le soleil continuera à te chauffer sans que tu ne puisses l’admirer. Que tu mourras en ayant oublié ce qu’était que la lumière. Et pourtant, tu t’accroches à un espoir perdu. A une idée que tu chéris depuis si longtemps. Tu veux te persuader qu’un jour, oui, tu reverras la lumière. Tu veux vivre en te disant que tu ne mourras pas seul, oppressé dans ce noir si intense. Tu veux juste croire. C’est ta seule manière de survivre. Elle, elle survivait différemment. Il lui suffisait de se dire « je veux survivre » et elle survivait. Elle n’était qu’ en équilibre sur un fil. Une bourrasque, un désespoir, un rien qui puisse lui faire oublier son envie de survivre, ne serait-ce qu’un instant, et elle tombe. Sans rien pour la rattraper. Toi, cet espoir, c’est ton seul lien avec ce monde. La seule chose qui t’y rattache. Lorsque sa patte a glissé de ce fil, tu n’as pas eu la volonté de lui tendre la main. Tu n’as pas eu la force de la soutenir, la relever pour la remettre en équilibre. Je sais que tu regrettes, Acaeudd. Mais c’est fini, n’y pense plus. C’est fini. C’est trop tard. Le passé c'est le passé. On n'y peut plus rien.
    Alors s’il te plaît, accroche-toi. Ne lâche pas. Je ne veux pas te voir tomber de l’autre côté, car peut-être que moi aussi je n’aurais pas la force de te soulever.

    « Relève-toi, vieux loup. »

    Ce n’est pas un souhait. C’est un ordre. La voix rauque a dominé la tempête, la colère des éléments, de sorte que tu puisses en percevoir toute l’intensité. A qui appartient-elle, cette voix ? Dis-moi, Acaeudd, qui est-il ? Qui désire te voir debout, fier sur tes quatre membres ? Je le vois, il approche ses naseaux fumants de ton corps couvert de boue, d’eau et de sang. Son souffle chaud te fait frissonner. Lui aussi tremble. De froid ou de rage ? Je ne sais pas. Mais il est là, près de toi. Et je te vois aussi. Tu lèves la tête vers son imposante silhouette pour le saluer, comme un ami.

    « Oui, relève-toi. »

    Ca y est, je le reconnais. C’est ce grand cheval de charbon, à l’allure si fière et imposante. C’est l’étalon chef. Celui pour qui loup veut dire ennemi. Mais qui a dit que les exceptions n’existaient pas ? Je me souviens d’un soir orageux. Et ce soir là, vous étiez deux. Lui, le cheval. Et toi, le loup. Le sang a-t-il coulé cette nuit-là ? Non. Seules vos voix se répercutaient contre la roche glacée de votre abri. Aucun hurlement de douleur, aucun hennissement de haine. Aucun bruit de mâchoires claquant dans le vide. Aucun bruit de sabot mat. Rien que des voix. Vos voix. Qui l’aurait cru ? Et lorsque la colère des éléments se fut calmée, vous êtes partis. Chacun chez soi. La prudence t’oblige à ne pas fréquenter les chevaux, car tu ne connais que trop bien les relations difficiles entre vos deux espèces. Pourtant, ce soir là, je le lis en toi, était l’une de tes meilleures rencontres. Tu le sais intelligent et juste. Et peut-être qu’au fond, vous vous ressemblez.

    « En ce moment, je ne désire que ça, me relever. Hélas… »

    Comme pour illustrer tes paroles, tu prends l’initiative de te soulever à nouveau. Mais la douleur est trop forte, trop intense. Tu ne peux la supporter, malgré toute la volonté du monde. Et tu t’écroules de nouveau, projetant autour de toi des gouttelettes de terre mélangées de sang. Tu étires tes pattes prises de soudains tremblements. Plaque les oreilles sur ta nuque. Et laisse échapper un grognement.

    « … je crois que mon corps ne veux pas me suivre. »

    Pourtant il le faudra, Acaeudd. Tu n’as pas encore vu la lumière, tu ne dois pas mourir. Que dis-je, en ce soir pluvieux la lumière, c’est lui. Car il est là, près de toi. Qu’il t’intime l’ordre de te relever. Merci Opium. C’est si réconfortant, la lumière. Relève-toi Acaeudd, il y en a encore tant d’autres !

    «Tu sais, je suis content que tu sois là. »


    Oui, vraiment. Il y a de vieux démons qui ne cessent de me hanter. Et ce soir j'ai peur. Peur de mon passé. Peur de mourir.

Et la pluie continue de tomber ; libre EmptyLun 16 Jan - 21:53
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Opium Deal

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Sujet: Re: Et la pluie continue de tomber ; libre   


    The Two Towers Soundtrack ~ Evenstar.


Te souviens-tu de la nuit de votre rencontre, vieux loup ? L'orage aussi braquait ses fougueuses progénitures sur vous, incendiait la nature et inondait les terres de ses crics et ses pleurs. Vous vous êtes croisés par hasard et on dit parfois que le hasard fait bien les choses. Tu as raison, comme l'on dit aussi, tu es l'exception qui confirme la règle. La cloche du combat n'a pas sonné ce soir-là. Aucun sabot n'a brisé d'os et aucune mâchoire n'a claqué près d'une jugulaire trop exposée. Vous vous êtes seulement jaugés un long moment, ou plutôt il te jaugeait pour savoir s'il devait te tuer, tu le jaugeais pour savoir s'il avait l'intention de te tuer, dans le silence ou la parole. Mais seules vos voix se sont alors mêlées et quand la tempête a quitté les terres, aucun sang n'avait coulé. Personne ne sait, vieux loup. Vous êtes les seuls témoins de cette scène qui vous appartient, qui vous lie plus que de normalité. Opium le sait. Il sait beaucoup de choses et ne les prononce pas toujours. Il ne pourra jamais te tuer, ni même lever un sabot à ton encontre. Tu es différent mais il ne le prononce pas. Il le prouve.

« Ton corps t'appartient encore, il te faut te lever. »

La voix insiste, t'oblige. Tu ne peux pas mourir là, vieux loup. Pas sous ses yeux. Pas sous cette pluie. Pas même ce soir. Tu dois encore vivre, ne le sais-tu pas toi-même ? L'étalon te frôle à nouveau de ses naseaux et l'odeur du sang le fait renâcler. Il y a trop de sang et trop peu de toi. Oui, tu le sais, mais la vie s'envole malgré toi, elle te quitte malgré tes tentatives pour te relever, malgré le peu de choses auxquelles tu te raccroches encore de tes pattes fatiguées, de tes griffes ébréchées. Tu fais peine à voir, même pour le plus fervent ennemi de ta race qui ne peut se retourner et partir, comme si rien ne s'était passé. Comme s'il n'avait pas une ombre de .. compassion. La douleur aussi le déchire. Il souffre tout comme tu souffres. Malgré vos différences, vous vous ressemblez vieux loup. Et il le sait sans que tu aies besoin de lui dire. Dans tes yeux d'ambre éplorée, l'équidé a reconnu ce désespoir qui depuis des mois l'habite. Ce sentiment plein de tourments, de souvenirs démantelés, qui le torture depuis la perte de sa belle, de celle qu'il a tant aimé. Qu'as-tu perdu, vieux loup ? Le dominant t'observe et se questionne. Tu es loup, c'est une évidence. Et alors ? Ça ne suffit plus.

« Et je ne vais pas m'en aller, même si tu ne te relèves pas. »

Dis-lui, dis-lui ce qui t'empêche de mettre une patte devant l'autre. Ce qui éteint ton regard depuis tout ce temps, ce qui fait de ton regard le reflet du sien. Tu es loup mais ce n'est plus rien, en cet instant. Tu t'es battu jusqu'à cet endroit précis, tu as vécu toutes ces années qui t'ont usé, tu as souffert mais tu as repoussé la faux du dernier jugement, tu es sage .. Il te respecte, pour tout cela. Alors lentement il tourne autour de toi en gardant la tête basse, ses naseaux frémissants alors qu'il hume les parfums environnants. Sa queue fouaille comme pour se débarrasser de l'eau qui la fait peser si lourde, ce geste ne trahit pourtant que sa nervosité. Pourtant, qui pourrait bien vous voir ? Et doit-il réellement si intéresser, alors que tu risques de mourir ? Il fait son choix. Il s'allonge à côté de toi en repliant ses jambes pour pouvoir rester au plus près de ton corps tremblant. Et doucement, il guide ses naseaux vers ta tête et les glisse sous, comme pour te la relever. Pourtant, il ne fait que poser sa grande tête dans la boue où la tienne ne devrait pas être. Tu mérites mieux que ça. Mais il attendra. Il attendra que ton corps accepte. Il a le temps, il aura la patience. N'ai pas peur, il ne s'en ira pas.

{ HRP : Lire ton histoire m'a carrément motivé ! :D Mais je sais pas ..
J'ai l'impression que mon RP est étrange .. Ou peut-être est-ce l'heure ! xD }
Et la pluie continue de tomber ; libre EmptyVen 27 Jan - 15:04
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Acaeudd

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Sujet: Re: Et la pluie continue de tomber ; libre   

    La nuit d’avant, vous étiez seulement capables de sauter par-dessus cet obstacle. Mais maintenant, le mur s’était définitivement écroulé. Le mâle de charbon avait fait tomber les dernières briques. Détruisant la barrière invisible dressée entre vos deux races. Tout cela était fini. Ta tête reposait à présent sur la sienne. Acaeudd, je t’avais dit que le crépuscule était le plus beau des tableaux. Tu souffrais du noir qui t’empêchait de voir ce qu’il y avait de plus beau. Hélas, je me trompais. Les couleurs célestes sont bien éphémères ! Pour moi, le plus beau des tableaux, c’est de vous voir tout les deux. Le loup et le cheval. Le cheval et le loup. Oubliant la haine et la douleur d’antan. Ne se souciant que de l’autre à présent. Au milieu des ruines d’un obstacle que l’on avait cru infranchissable. Une scène imperturbable, car rien de plus n’importait. On oublie tout. Même la douleur. Et pourtant, on se souviendra de tout, jusqu’à là fin. Oui. Pour moi c’est ça, le plus beau des tableaux.

    Merci d’être là. Merci. En cette nuit si sombre, je chasse la solitude. Ainsi que la douleur, qui me ronge depuis si longtemps. Seul, j’en suis incapable. Oublier. Juste oublier. J’aimerais tellement, en être capable.

    « As-tu un frère, Opium ? »

    C’est si dur, de se rappeler. Si douloureux. Les mots t’écorchent la langue. La douleur de vieilles blessures se ravive. Et des images s’entrechoquent. Asorek. Dans toute sa splendeur. Asorek. Dans toute une horreur. Le démon de tes pensées. Celui qui fait que tes rêves deviennent cauchemars. Un frère. Tout t’y oppose. Et pourtant, tout t’y rattache. La perte d’un être aimé. Le foyer d’une haine qui ne s’éteindra jamais. Une souffrance à rendre fou. Un lien de sang.

    « Il est la cause de ma souffrance comme je suis la cause de la sienne. »

    Oui. La blessure fut mutuelle. De même que la souffrance. Lui s’est déjà détruit. Son âme est en morceau. Et ces morceaux se consument. Mais toi aussi, Acaeudd. La force n’est qu’une surface. A l’intérieur, ton âme s’est déjà fendue. Et bientôt, toi aussi, tu te détruiras. Tu le sais. Mais tu ne veux pas. Il te reste des choses à accomplir. Tu n’es pas prêt à mourir. Tu ne veux pas mourir. Non. Tu ne veux pas.

    « Ce soir il m’a battu au sang. Comme avant. »

    Tu voudrais tout lui dire. Tout lui raconter. Ce passé qui te hante. Cette souffrance qui t’habite. Ce malaise qui fait ta force. Tu voudrais que tout devienne des mots. Une parole que le vent n’emportera pas, qui ne se transformera pas en un écho à peine audible. Non. Ce soir, tu voudrais que l’on t’écoute. Te perçoive. Te pardonne. Tu voudrais tant. Partager ton ressenti. Ne plus rester enfermé. Ne plus te laisser empoisonner. Laisser s’en aller ce qui devrait partir. Ne plus se sentir seul. Tu voudrais juste devenir un peu plus fort. Et lui, tu le sais. Il te comprendra. Mieux que personne. Grâce à lui tu pourras te relever. Et ne jamais être détruit. Alors, tu lui diras tout. A lui. Lui qui t’ordonne de te relever. Lui qui a su oublier ses craintes, et s’allonger à tes côtés.

    Tout nous oppose. Et pourtant, tout nous rattache. Au-delà des apparences, il semblerait que l’on partage le même esprit. La même souffrance. Et pourtant, nous ne sommes point frères. Sais-tu pourquoi ? Parce que toi, jamais je ne pourrais me résoudre à te haïr.


« Le mur est tombé. »

Et la pluie continue de tomber ; libre EmptySam 11 Fév - 3:53
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Sujet: Re: Et la pluie continue de tomber ; libre   


    Lindsey Stirling ~ Crystallize.


Sais-tu une chose, vieux loup ? Une chose qui est certaine, qui est encrée au plus profond de lui sans que jamais il ne l'avoue ; il ne saura jamais te haïr. Quelque chose de plus fort que la haine vous rapproche. Il y a une souffrance que vous partagez et qui est capable de détruire tous les murs que vos races ont élevé entre vous. Une souffrance qui pousse l'étalon de jais à briser toutes ses enclaves, déchirer ces liens qui le retiennent pour te venir une aide. C'est plus fort que lui, plus fort que son passé, plus fort que l'estime qu'il a envers son père, plus fort que tout ce qu'on lui a répété depuis son plus jeune âge. Te rends-tu comptes de ce que cela représente, ce que son geste représente pour tout un être, pour même tout un peuple ? Oui tu le sais Aceudd, tu sais ce qu'il fait aujourd'hui pour toi et c'est ce qui te rend d'autant plus sage. Malgré ta prédilection pacifique et parfois même ton incompréhension même de cette haine ancestrale à laquelle tu ne veux pas te mêler, tu comprends qu'il a tout bafoué, pour toi.

Il est là tout contre toi. Il ne bouge plus lui non plus, compatissant de ta souffrance. Il n'ose plus bouger, de peur de faire un mouvement brusque, de te faire du mal sans le vouloir. L'eau dégouline sur vos deux corps étendus au sol, l'éclair gronde au loin. Ses naseaux sont emplis de l'odeur ferrailleuse du sang, ton sang. Il s'inquiète. Trop de sang se déversent sur la terre nourricière. Trop peu doit encore couler dans tes veines. Il a peur que tes forces te quittent, peur que tu t'éteignes sous ses yeux.

Si tu dois t'en aller, fait-le en paix.

« Non, je n'ai qu'une sœur. »

Une pensée pour Blade. Une question. Mais non, il n'était pas son frère. Il ne l'a jamais été et ne le sera pas plus maintenant, après sa mort. Il n'était que le fils de son père, un fils lâche, qui s'est enfui lorsqu'on avait besoin de lui, qui maintenant est mort oublié. Mort comme tant d'autres. Trop sont déjà morts, vieux loup, tu ne peux pas toi aussi partir. Pas encore. Ne le laisse pas, apprends lui ce que toi tu as déjà appris de la vie.

Voilà donc la personne qui te torture l'esprit, depuis des jours, des semaines, des mois, peut-être plus ? Il ne sait pas et il n'ose te questionner, tant ces mots semblent t'écorcher la gueule. Quels sont donc les chimères et les fantômes qui t'habitent, Acaeudd ? L'étalon renâcle à sentir ton corps trembler près du sien. Il ne sait comment te venir en aide, il se sent une fois de plus impuissant. Comme lorsque la maladie a emporté sa mère. Mais cette fois il ne perdra pas, il ne te laissera pas partir. Il pansera tes plais, quelles qu'elles soient. Et tu te relèveras.

« Les frères se protègent, ne s'entretuent pas. Les loups se protègent et ne s'entretuent pas d'ailleurs. Quel est donc ce frère traitre et lâche dont tu me parles ? Je pourrais le rattraper et le tuer. Mais je suis là, je ne bougerais pas tant que tu ne seras pas sur pattes .. Mon ami. »

Il veut te donner la foi, avec seulement deux mots, deux mots infimes mais qu'il est allé chercher plus loin que tu ne le penses. Il sait que c'est douloureux. Il sait ce que cela coûte de remuer le passé, de se souvenir de ce que l'on préférerait oublier, de ce qui nous écorche à chaque seconde. Et si tu ne parles pas, il ne t'en voudra pas. Il n'a jamais été un bavard, tu sais. Il est plus doué pour donner des ordres que pour parler. Mais ton corps est trop faible pour ordonner. Ton esprit trop fragile pour être assommé. L'étalon ne fera que rester là, suivant ce que tu lui indiqueras d'une phrase, d'une patte, d'un coup d’œil. Il respirera près de toi aussi longtemps que tu le voudras, pour que ton cœur se base sur le sien, veillera nuit et jour sur toi s'il le faut, pour ne pas que l'un des siens vienne abréger ta douleur. C'est vrai, il ne peut pas chasser l'orage, mais tu sais bien que même au travers des nuages les plus sombres, il y a toujours une lumière qui saura éclairer le tableau.

Sa lumière, c'est toi. Parce qu'après de longues heures de marche dans la souffrance, la solitude et l'inutilité, il a trouvé en toi une raison de continuer.
Et la pluie continue de tomber ; libre EmptyMar 6 Mar - 14:31
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Sujet: Re: Et la pluie continue de tomber ; libre   

« Tu es tout ce que je n’ai jamais connu. »


    « Tu dis que les frères se protègent. Ne se tuent pas. »

    Nous partageons. Tout. La même couleur. Les mêmes douleurs. Un passé qui nous hante. Le besoin de l’autre.

    « Je suis là. Tu es là. Tu me protèges, ne me tues pas. »

    Asorek. Il fut un espoir inconsidéré, auquel tu tentais vainement de t’accrocher. Mais à chaque fois, il s’enfuyait. Te filant entre les doigts, te laissant seul pour la énième fois. Et tu tombais. Encore et encore. Et la chute en devenait plus douloureuse. Tu ne le connaissais que par la crainte. Tu ne le voyais que dans la tristesse qui embrumait ton regard. Tu ne l’appréhendais que dans le sang qu’il te faisait verser. Tu lui liais la colère. Le reste était étranger. Vous étiez vous-même des étrangers. Le monde vous a prétendu frère. Et tu le croyais. Comme tu ne croyais que ce que tu ressentais. Les liens fraternels n’étaient que haine et douleur. Crainte et tristesse. Rien d’autre. Tu as appris ce lien tel quel. Tu ne pouvais imaginer, qu’il pouvait en être autrement.

    Opium. Peut-être est-ce toi mon frère, après tout. Pas cet être immonde avec qui je ne partage rien. Pas même le sang, car le sien est trop souillé par la haine.

    Ce qui te pèse sur le cœur, tu vas le lui raconter. Que dis-je ! Tu ne vas pas le lui raconter. Tu vas le partager. Parce que tu en as besoin. Parce que les frères, eux, partagent. Il y a certaines choses, que l’on ne peut garder pour soi, au risque de se consumer, de se courber sous un poids trop grand. Alors Opium, écoute. Ecoute Acaeudd. Comprends-le. Pardonne-le.


    « Il m’a pris ce qui m’était cher. Le soleil. Et Kaadien. »

    Sentir les rayons du soleil caresser ta fourrure sans ne jamais pouvoir l’admirer est un bien cruel châtiment. Mais pire encore fut sa disparition. Tu as beau accuser le bourreau, tu sais qu’il n’est pas le seul à accuser. Et j’ai beau crier, tu ne m’écoutes pas. Tu t’obstines à croire qu’elle est partie par ta faute.

    « Kaadien. » Et ce nom résonne comme un écho fou. « Je n’ai pas été assez fort, pour la sauver. J’étais trop faible. Et trop lâche. »

    « Je ne savais plus. Je voulais fuir, loin de cette falaise maudite. Tout oublier. Comme si je n’avais rien vu, rien entendu. J’avais si peur. Peur d’être battu au sang par Asorek. De souffrir. Et de mourir. Quelle ironie ! Je n’ai pas voulu sacrifier ma misérable vie pour sauver la sienne.»


    Et tu pensais. Si un de nous devait survivre, c’était elle. Pas moi. Mais là aussi, j’ai beau crier, tu ne m’entends pas. Non, tu ne veux pas m’écouter. Et tu pensais encore. Aux terribles paroles que prononça celui que tu croyais frère. A ces griffes rageuses qui labouraient tes flancs. A ces crocs meurtriers pointés sur ton regard. Et surtout…

    « ... J’ai vu le soleil s’éteindre. Et le ciel s’est peint de tout ce que je ressentais. Tout n’était plus que ténèbres. Et Kaadien les avait rejoints. J’ai eu beau hurler et implorer le ciel, elle ne revenait pas. » Et elle ne reviendrait jamais. « Chaque jour elle me hante. Elle me dit qu’elle ne me pardonne pas. Qu’elle ne le fera jamais. Alors j’ai peur. Je hurle. Comme ce soir où les ténèbres m’ont dit qu’ils ne me la rendront pas. » Oui. Je n’entendais que ton chagrin se muer en cris d’une intensité rare. Ces cris qui déchiraient le ciel, je ne pourrais jamais les oublier.

    « Et pourtant, je continue à marcher. » Tu te relèves après être tant de fois tombé. « Grâce à une promesse qui me soutient, m'oblige à aligner chacun de mes pas. » Ne plus fuir. Jamais « Tendre la main à celui qui tombe et toujours l’aider à se relever. » Pour qu’elle te pardonne. Pour effacer ce que tu ne veux plus jamais faire. « Et quand je la reverrais Opium, j’espère qu’elle sera fière de moi. »

    Tu ne peux pas partir maintenant, Acaeudd. Tu n’es pas prêt à mourir. Il est encore trop tôt pour la retrouver. Et il y a des êtres, que tu ne peux pas abandonner.

    Sache Opium, que je serais là pour toi comme tu l’es ce soir pour moi. Ces paroles, tu n’as pas besoin de les prononcer. Tu les penses si fort, que l’étalon ne peut que les percevoir.


« Tu ne peux certes pas
chasser l’orage qui nous menace, Opium ;
Mais tu peux chasser celui
qui obscurcit mon âme depuis si longtemps. »




Et la pluie continue de tomber ; libre EmptyDim 27 Mai - 22:54
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Opium Deal

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Opium Deal
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Sujet: Re: Et la pluie continue de tomber ; libre   


Il a dit un jour : « Hais les loups autant que tu aimes les tiens. Fait de cette haine ta force car elle te sauvera toujours face aux pires batailles ».

Depuis longtemps déjà l'étalon noir s'est fait une devise de ces quelques paroles que le paternel avait soufflé à son jeune fils durant le peu de temps qu'ils avaient partagé. Si Opium prônait la vie, la protection, la liberté, il n'avait jamais omis la haine. Elle l'avait plus d'une fois sauvé lors d'escarmouche, c'était vrai. Vile, la haine l'avait poussé à tuer. Sans se poser de questions. Oui, en quelque secondes à peine, le paternel avait donné à son fils une clé qu'il disait du succès.

Mais il se trompait.
Mon père, le grand étalon alezan, le respecté Riskan, se fourvoyait.
Je voyais en lui le plus grands des chefs, le plus juste et le plus honorable.
Mais je me suis trompé.

Aujourd'hui, alors que le ciel semble s'écrouler sur vos têtes, que tu respires à grande peine, tu as alloué à l'étalon un grand instant de sagesse à travers ton histoire et à travers la votre. Ton frère loup, ton frère de sang, est venu mutiler ton corps déjà vieilli par le temps. Il t'a trainé dans la boue, t'y a laissé pour mort. Qu'est-ce, si ce n'est pas de la haine, pure et sanglante ? Et cette même haine qui aurait du pousser le dominant des chevaux à te donner le coup de grâce n'a pas été. Elle n'a pas même existé, ne serait-ce que l'espace d'une seconde. Cette haine que Riskan disait la clé du succès n'est qu'une émotion malsaine qui peut vous conduire à la pire des atrocités, sans que vous n'en ressentiez jamais de remord. La preuve en est là, malheureusement.

« Celui que tu appelles Asorek et qui ne peut se prétendre ton frère est un esprit plein de haine, qui ne mérite que d'être tué pour sa monstruosité et sa lâcheté. »

Rien, absolument rien ne peut donner le droit à une telle chose. Et s'il le pouvait, Opium pourchasserait lui-même cet être pour l'affronter et lui ôter la vie de ses propres sabots. La terre n'en serait que purgée et, peut-être, son esprit pourrait-il enfin vivre en paix. Ou s'il se l'autorisait, il le battrait à mort et le trainerait à son tour dans la boue. Il le laisserait là, dans une lente agonie, lui chuchotant à l'oreille que ce n'est qu'un juste retour des choses. Oui, il aimerait tant pouvoir te venger, pouvoir détruite celui qui t'a causé et te cause encore tant de souffrance. Mais de tels projets se lient à la haine et peut-être ne les accepteras-tu jamais. Malgré tout.

« Mais même si je le tuais, Kaadien ne reviendrait pas. Elle est morte, c'est un fait dont tu n'es en aucun cas coupable, Acaeudd. Je t'en prie, crois-moi. »

La voix de l'étalon dominait à peine le tintamarre de l'orage mais il savait que tu l'écoutais attentivement. Rien d'autre que ce que vous viviez à cet instant ne comptait. Après un profond soupir, le grand équidé s'apprêta à parler à nouveau, plus qu'il ne l'avait fait depuis bien longtemps.

« Il y a quelques jours, ma mère était malade. Je voyais bien qu'elle n'avait jamais été aussi mal et, fier, je n'ai pas voulu me laisser déborder par les sentiments. Je suis même parti patrouiller sur le territoire et quand, enfin, je suis revenu, elle avait déjà poussé son dernier soupir. Je n'étais pas là, je ne lui ai pas dit merci pour tout ce qu'elle a fait, pour tout son amour. Je n'ai rien fait. »

Un nouveau soupir fit vibrer l'air, plus déchirant que le précédent. Il n'avait jamais dit cela à personne, pas même à sa petite soeur pour qui il avait pourtant une confiance aveugle. Abîmé de l'intérieur, il reprit d'une voix grave où la douleur se ressentait :

« Tu as aimé et tu aimes encore Kaadien aujourd'hui. Alors que moi, je ne croyais pas en l'amour, je ne voyais en ce sentiment que des chaines, de la douleur et une simple perte de temps. Pourtant, je suis tombé amoureux d'une des plus juments les plus frêles d'apparence qui soit. J'ai mis du temps avant de simplement l'accepter, puis de le lui avouer. Mais je ne l'ai pas protégé lorsque j'aurais du. »

Lentement, l'étalon retira ses naseaux de sous ta tête, le faisant avec lenteur pour ne pas te précipiter au sol. Puis il les releva en direction du ciel obscurcit, comme pour prier leurs défunts. Tous ses tourments se bousculaient en lui et déchiraient un peu plus son être. C'était si difficile de s'avouer ses propres erreurs, de jeter à haute voix ses propres remords.

« Ce que je cherche à dire, c'est que la mort survient là où on ne la voudrait pas parfois. On y joue ou non un rôle, ce n'est pas pour autant qu'on en est le coupable. Tu n'as pas précipité Kaadien vers sa chute. Même si tu ne l'as pas sauvé, c'est la haine d'Asorek qui l'a tué. Et crois-moi, cette louve ne peut t'en vouloir pour ce qui s'est passé. Elle est sans aucun doute heureuse et fière que tu te battes depuis ce jour, pour vous deux. Pour sa mémoire. Tu as racheté ta faute Acaeudd, cesse de te tourmenter. »

Doucement, Opium repose sa tête à même la boue, près de la tienne. Ses crins frôlent tes longs poils et vos souffles se mêlent difficilement sous la pluie battante. Tu comprends, n'est-ce pas, ce qu'il a voulu faire en partageant sa propre histoire ? Rien ne peut paraître plus étonnant que la confiance qui s'est nouée entre vous et, pourtant, elle était comme écrite depuis votre première rencontre. Quelque part, au fond de son être, un baume s'est posé sur les blessures de l'étalon.

Mon père se trompait.
Ce n'est pas la haine qui nous porte, mais la confiance et le soutien.
Ce n'est pas dans nos ennemis qu'est notre force, mais dans nos amis.

Merci, mon ami.
Et la pluie continue de tomber ; libre EmptyMar 4 Déc - 6:53
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