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La nuit avait recouvert les terres, la cape noir brodée de straces avait engloutit l'univers, semblait-il. C'était a ce moment là que je me réveillais et tourna la tête de tout les côtés avant de repérer un rongeur. Mes prunelles dorés se forèrent dessus et j'attendis le moment propice pour me plonger sur le petit animal, l'étranglant rapidement a l'air de mes serres. Je remonta aussitôt en flèche vers les cieux et me posa sur la branche qui me semblai la plus haute pour commencer a déguster mon festin. Je lu rapidement engloutis et me lança agilement dans les airs pour contemplé de haut les terres, mes imposantes ailes masquants la lune. J'échappa un piaillement aigu, signalent ma présence, et continua ma tourné, le vent claquant mon plumage sombre dans la nuit... On aurai pu confondre la saison, la température avant soudainement chuté, et le froid me recouvrai, se qui me força a redescendre, a l'abris du vent. Je scruta le sol de la ou j'étais, cherchant un animal non comestible, où bien un autre volatil.

Dim 28 Mar - 4:59

Il y a des jours où je me dit que je ne dois pas être très sain d'esprit. C'est vrai, voler dehors, en pleine nuit alors qu'on est un oiseau diurne... soit ce n'est pas très malin, soit c'est suicidaire, soit c'est de l'inconscience... Non, dans mon cas c'est quelque chose entre l'inconscience et la folie. Et le goût du risque, aussi ! Bref. Etant un corbeau, je ne vois pas particulièrement bien la nuit, même si ma vision reste convenable. Cette nuit, la lune était pleine aux trois-quarts, ce qui m'assurait suffisamment de visibilité pour me diriger dans la forêt. Ou plutôt au-dessus, pour le moment. Et puis... je voyais à peu près correctement, mais j'avais quand même froid. Mon plumage savait m'en protéger, mais il ne fallait pas exagérer non plus. J'étais un corbeau, un oiseau tout-terrain en quelque sorte, mais du coup je n'étais spécialisé qu'en très peu de choses. Je descendis donc, me mettant à l'abri dans le couvert des arbres. Je fis bien attention à ne pas me laisser avoir par une branche traîtresse ou un tronc d'arbre vacillant.

Soudain, j'aperçus des baies. Des baies, dans la Forêt Ravagée ?! C'était incroyable, et je sentis l'eau me venir à la bouche. Enfin, au bec. Déployant mes 160 cm d'envergure, je me posais sur la branche et inspectai la marchandise. Puis, à regret, je décidais de laisser les fruits à leur place - la forêt avait bien besoin de ce reconstruire, et ces fruits contenaient des graines qui pourraient l'y aider. Mais tandis que je tournais le dos aux baies, je vis l'ombre d'un oiseau. Je levai la tête et compris qu'il s'agissait d'un noctès - son vol, extrêmement silencieux, ne laissait aucun doute sur son espèce. Je lâchais un croassement rauque, un appel. Viens, oiseau de nuit, viens voir l'oiseau au plumage couleur de nuit !