Hayan - Etalon

Bien que jeune, Hayan est plutôt imposant et fort. Ses muscles se dessinent finement sous sa peau fine et délicate. Sa robe noire d'ébène s'accorde avec ses yeux d'une douceur incomparable. Grand, il ne trouve jamais aussi intimidant que lui en carrure. Son poitrail large lui donne une fière allure. Ses membres longs et robustes surmontés de fanons fournis rappellent tout de même sa race sans égale, c'est un frison, un beau, un vrai. Ses crins très fournis et longs retombent en bataille contre son encolure parfaitement sculptée. Un port de queue haut et noble, des jarrets fins mais forts, une croupe ronde, solide, un garrot peu prononcé et un dos fort, il est effectivement gâté par la nature. Son allure est des plus royales, monsieur ne marchera pas dans la boue tête basse. Ses pas longs tapent violemment contre le sol, Hayan porte sa tête d'une fierté incomparable et chacun de ses mouvements semblent vous railler d'un ton supérieur. Mais sa voix, bien contrairement aux apparences, vous semble infantile, jeune, d'une gaité surprenante et d'une classe parfaite. Agréable, cette voix vous enchante, calme les esprits tourmentés lorsque les mots s'y fient.

Sa grâce.

Hayan est d'une discrétion alarmante. Il se peut que même ses amis ne le remarquent pas, et soient étonnés par sa présence lorsqu'il prend parole. D'un naturel réservé, mais franc, il parle peu, mais prend facilement la parole. Si on lui pose une question, il répond, et d'une façon franche et précise, puis se tait. Autant dire qu'il ne prend pas al parole pour ne rien dire. Mais le jeune étalon s'enflamme facilement. Susceptible, il n'accepte pas d'être sous-estimé, ou insulté. En fait, il n'accepte rien du tout lorsque cela le concerne. Il suffirait qu'un de vos mots soit plus haut que les autres et il s'énervera, vous le sentirez sans doute passer. Pourtant, il n'est pas méchant, non au contraire, il est gentil, animé par une bonne humeur constante et contagieuse, amusant, et surtout loin d'être une personne ennuyeuse. Cependant, ne lui demandez pas de parler de lui sans quoi vous y passerez des heures. Un peu Narcissique sur les bords, notre jeune Hayan s'aime bien et ne le cache pas. Lui ne se prend pas pour de la merde, et assume parfaitement le fait de n'être qu'un beau cheval intelligent et fort qui s'adore et se plait. Mais sa discrétion et sa bonne éducation feront qu'il ne parlera pas de lui comme cela. Invitez-le, d'abord.

Son passé n'est pas des plus extraordinaires. Jeune, il a perdu ses parents et s'est fait attaqué de nombreuses fois par des loups, mais il ne pense pas avoir eu une enfance particulièrement difficile. Ses parents sont morts peudurant son enfance, alors qu'ils faisaient une petite virée, la faute à une bande de jeunes loups se voulant tueurs de chevaux. À ce moment là, ils étaient tout près de la falaise à pic, et les loups les poussèrent à se jeter dans le vide, ayant un grand avantage du nombre. Ce fut le premier élément qui incita Hayan à détester les loups. C'est aussi à cause de cela qu'il se renfermait peu à peu, fermant son esprit aux autres parasites. Il ne voulait pas avoir de liens forts, de peur de perdre ceux qu'il aimait. Mais une jeune jument lui fit comprendre que ça vaut le coup de s'attacher aux autres, même si on risque de les voir mourir à chaque instant. C'est un risque à prendre pour une grande tranche de bonheur. Mais malgré ça, Hayan garda sa réserve.
Un jour, alors qu'il s'amusait avec deux autres poulains, à distance du troupeau, un petit groupe de loups expérimentés dangereusement furieux, pénétrèrent à nouveau sur les terres des chevaux. Même à effectifs égaux, le combat restait peu équilibré car les loups étaient plus âgés que les poulains encore jeunes. Malgré tout, ils eurent de la chance, car un coup de sabot bien placé eut offert un allé simple pour la mort à un des agresseurs. Les trois chevaux réussirent à tenir tête aux deux autres ennemis pendant quelques longues minutes sans encombres. Mais un des loups brisa l'immobilité presque totale. Sautant rageusement au cou de l'étalon d'ébène, il lui griffa le dos à lui en déchirer la peau. Se ruant, Hayan parvint à le remettre à terre, puis à lui décocher un violent coup de sabot qui fit voler sa boite crânienne en éclats. Le dernier, qui lui, était le plus pacifiste et le plus sage, parvint à défendre sa vie en s'éloignant furtivement durant le combat.

Avoir les loups, finir par les exterminer, non pas seul mais avec tout le clan réuni. Il rêve de cette guerre entre les peuples.