Faühnse - Loup

Faühnse est un loup grand et fin. Sous sa fourrure blanche et grise striée de noir par endroits se cachent des muscles puissants, durs comme le marbre. Son regard est aussi froid que l'eau claire, mais tellement sauvage qu'il en dit long sur son caractère peu commun. Ses deux yeux sont plus noirs que le ciel d'orage, et scrutent tout autour d'eux comme des fous paranoïaques échappant au contrôle de l'animal. Ces deux yeux s'agitent, ils bougent, sans arrêt, cherchant comme proie un endroit calme et sur où se poser quelques instants pour un repos bien mérité. Son dos large lui permet d'encaisser les coups sans broncher, ses pattes fines mais solides de tenir bien droit sans retomber au moindre coup de vent. Sa fourrure douce et épaisse lui tient bien chaud mais est tellement remarquable, et si peu efficace pour se cacher des autres qu'il ne l'aime pas. Une attitude calme, posée mais terriblement froide, glacée. Il reste de marbre et ce dans chacun de ses actes. Son visage, haineux vous agresse, vous empêche d'approcher, vous force à rester le plus loin possible, comme une promesse de douleur.

Aucune.

Faühnse est un loup froid, très froid, Faühnse n'est pas facilement abordable. En fait, il se cache derrière une épaisse couche de glace afin de se protéger des sentiments qui lui rongent le cœur. Plongeant peu à peu dans une agressivité perpétuelle, il fait preuve d'un calme pesant. Peu loquace, il hésitera longuement avant de relâcher un mot de sa voix profonde et douce. Le loup blanc réagit rapidement. Certes, il ne prend pas toujours la bonne décision, et regrette souvent ses choix. Mais il croit toujours qu'il faut agir vite, sans quoi l'opportunité s'échapperait, se libérerait de son emprise. Il n'est pas du genre à se faire beaucoup d'amis, il aime être seul, il aime la solitude. Mais en fait, Faühnse est un loup simple, gentil et serviable. Terriblement attachant, il est aussi pourchassé par la terreur d'être découvert. Il a peur, d'une peur affreuse et est en proie à lui même. Il ne se pardonne pas. Il sait qu'il a fait beaucoup d'erreurs. Timide et sensible, il se cache derrière de faux airs de dur et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Mais il n'aime pas faire ce qu'il fait. De par sa carrure de guerrier et son allure de tueur, il se voit obligé d'être un élite, et donc par la suite, se battre. Le sang qui lui tâche les crocs le salissent, effacent peu à peu sa pureté d'enfant. Il craint de n'être plus assez pur pour atteindre son amour.

On raconte que ce loup fut élevé par des enfants. Par sa pureté et son ignorance, on dit qu'il fut l'ami d'un ange magnifique, une petite louve si belle et si merveilleuse. Mais les années passèrent. Petit ange devint sale. Ses ailes noircirent, elles se décomposèrent, partirent en fumée. Les plumes se détachaient lentement, et il fut exilé, privé du paradis et de son amour à tout jamais. Mais ceci est un rêve. Petit ange n'est qu'un rejeton de voyous, de rebelles échappant à toutes les règles. Après avoir fini grandi en rejetant ses parents à l'âme plus noire que l'ombre, il devint grand et pensait en avoir fini avec ces tyrans. Il était amoureux, follement amoureux d'une louve lui ayant volé son cœur qu'elle gardait précieusement pour le faire chanter. Et cette louve n'était pas un ange, ce n'était pas un cadeau du ciel. Mais aveuglé par l'amour, Faühnse ne cessait de courir. Il ne cessait de suivre cette image dont il s'était épris, sous peine de mourir de chagrin. Réduit au simple rang de guerrier, petit ange retrouva son rêve brisé, et sa vie réduite à ne pas dormir, à souffrir chaque instant d'un amour rejeté. Ses entrailles sont rongées par l'acide offert par cette louve méprisable qu'il est sans doute le seul à aimer. Hurlant de douleur, petit ange pleurait ses ailes brisées, rongée par la peine gisant à demi moisies devant ses yeux noirs débordant de larmes.

Elle.