| | → Ses mémorables | |
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Puf : Tora & Padou :D Naissance : 28/04/1993 Messages : 1228 Libre au RP : Oui mais à petite dose. Playlist : Ca varie selon les jours et mon humeur ..
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| Opium Deal Dernier dominant des chevaux.
₪ Il fut joué par Tora dès la création du forum. ₪ C'était un étalon âgé d'environ 7 ans, il était le dominant des chevaux après avoir succédé à Gold. ₪ Apparence & Particularité : - Spoiler:
Le temps a déjà éprouvé le corps du mâle, mais ce dernier vient seulement de terminer de grandir et même durant ses derniers mois, il a encore pris de l'ampleur. Plus grand que jamais, ses membres ont forci suite à ses longues marches au travers des dunes embrasées. Toujours doté de ses larges sabots dont un coup ne vous laissera pas sans marque et de cette puissance dans ces membres qui porte un corps taillé dans la pierre, aux angles anguleux, l'étalon en impose face à n'importe quel adversaire. Vous auriez tord de le défier sans l'avoir jaugé car ses jambes solides auraient tôt fait de vous donner un coup de pied que vous ne seriez pas prêt d'oublier ; il remet bien assez en place les poulains récalcitrants pour savoir à qui il a à faire. Tout autant que son poitrail est large, son encolure, bien que courte, est musclée et porte sans mal sa tête bien dessinée aux naseaux frémissants. Et sous sa peau, vous pouvez voir rouler ses muscles travaillées et entretenus au jour le jour depuis plusieurs années, qui lui donnent force et élasticité pour effectuer des bonds imposants ; de quoi éloigner les assaillants de son dos. Mais le Dominant n'est pas qu'une brute épaisse, car ses longs crins ondulés et fournis, bien que souvent emmêlés ou désordonnés par ses courses effrénées, lui rajoutent une touche bien plus onctueuse. De plus, bien que sa robe de jais puisse paraître aussi sombre que les ténèbres et d'ailleurs s'y fondre parfaitement, aux rayons lumineux du soleil, elle prend des reflets d'un brun chatoyant, presque chocolatés. En revanche, n'essayez pas de trouver un brin de clarté au fond de ses yeux, sauf à de très rares occasions, ils restent sinon d'un noir d'encre impénétrable. Même si l'étalon est d'une carrure imposante, voir lourde, il n'en reste étonnamment pas moins agile et fluide dans ses mouvements.
Malgré la maigreur qui l'a frappé comme tous les autres lors de la famine, période qui a aussi fait fondre ses muscles, Opium n'en est pas moins resté imposant et depuis toujours, d'autant plus depuis qu'il est Dominant, c'est un équidé qui force le respect par sa simple présence. Entouré d'une sorte d'aura impénétrable, il sait se faire écouter et entendre des siens, et si ce n'est pas le cas, il n'hésitera pas à taper du pied jusqu'à en faire trembler le sol. Mais la marque la plus significative que l'on peut trouver chez lui est apposée sur son poitrail : une croix irrégulière formée par deux cicatrices, l'une plus marquée que l'autre. La première, il l'a gagné lors d'un combat à l'âge de 3 ans, avant de tuer un loup brun nommé Méridional, Chef des Espions, et en était d'ailleurs très fier. La deuxième qu'il caresse d'ailleurs souvent des naseaux lui a été faites par la bien nommée et noble Winter qui, en cadeau d'adieu, avait enfoncé ses crocs venimeux dans sa chair, juste avant d'être abattu par le grand de jais.
₪ Personnalité : - Spoiler:
T'as-t-on dit qu'être Roi n'est pas seulement un rang, mais aussi un état d'esprit ?
Le temps a sculpté le caractère de cet étalon qui malgré de nombreux défauts n'en reste pas moins un dominant encore respecté par beaucoup des siens et admiré par les nouvelles générations. Des plus jeunes au plus vieux, chacun lui porte le respect, bien que parfois feint, personne n'est infaillible après tout. Et comme la majorité des équidés qui le respecte, lui respecte les siens, qu'ils fassent partis du troupeau principal ou non, qu'ils aient la force de se battre ou non, qu'ils soient beaux ou laids. Opium ne juge que les écarts de conduite qui porte atteinte à l'ordre, à l'organisation de ses troupes ou de traitrise – ce qui est évidemment très rare. Il remet en place les poulains et tient les limites de son territoire, de l'intérieur ou de l'extérieur pour protéger chaque membre de son harem. Farouche protecteur, il vaut mieux ne pas tenter d'attaquer l'un de siens sous ses yeux, à moins de vouloir recevoir la peine capitale de la part de ses sabots, ses dents ou tout autre partie de son corps pouvant servir d'armes. Jamais l'étalon n'hésitera à attaquer, que l'assaillant soit de taille ou non. Et il pourrait se trouver à des centaines de foulées, si un appel de détresse retentissait, il galoperait plus vite que le vent pour se jeter dans la mêlée sans même une once d'hésitation. Aussi parce que ce cheval ne doute pas de ses capacités, que ce soit de sa force brute ou de son expérience. Il sait qu'il a l'avantage d'être musculeux et qu'il n'est pas non plus une bête sans cervelle, qu'il peut aussi bien se servir de sa tête que de ses muscles. Deal est plutôt rusé et perspicace, il voit les choses et peut en tirer profit à son avantage, en plus d'avoir de bons réflexes malgré son poids. Surtout que si vous engagez un combat face à lui, en plus d'être confiant au point de vous en déstabiliser, c'est un étalon obstiné, voir buté, qui ne renoncera jamais. Il ira toujours au bout des choses ; jusqu'à votre fuite ou votre mort donc. Mais il est l'est dans plusieurs aspects dans sa vie : quand il veut se faire entendre, quand il souhaite découvrir quelque chose, quand il a choisit un trajet, quand il négocie .. et je passe de nombreux exemples. Sans parler du fait – qui semble énerver plusieurs de ses congénères – qu'il se montre parfois perfectionniste ; il aimerait que tout soit parfait, bien que cela soit impossible. C'est pour cela que lorsqu'il doit prendre une décision, il sait se montrer juste. Juste mais partial, en revanche. Il ne faut pas être étonné de le voir prendre parti pour quelqu'un qui lui soit plus proche qu'un autre ou pour un équidé ayant des opinions similaires aux siens contrairement à celui d'en face. Mais malgré cela, Opium reste un Dominant juste qui saura reconnaître les tords des deux opposants équins – bien qu'il ne sache pas faire de même quand il s'agit de lui. J'évoquais les personnes qui lui sont proches, on se rend compte qu'elles ne sont pas tant que ça, malgré le nombre forcément élevé de chevaux qui l'entourent chaque jour. C'est justement cela le problème ; le mâle s'est toujours tenu à distance des contacts trop familiers ou amicaux, car il reste persuadé que cela n'amène que tristesse et rancœur. Car plus il aura de monde autour de lui, plus il en perdra et donc plus il souffrira. Néanmoins, c'est un étalon on ne peut plus fidèle qui jamais ne portera trahison à quelqu'un qui lui soit proche – surtout si peu soient-ils – ou même à l'un de ses congénères – tant soient-ils ! En tout état de cause, quoi qu'il arrive, Opium restera fier de son troupeau, de ce qu'ils ont réussi ensemble et de ce qu'ils peuvent encore faire. On disait de ce mâle qu'il était aussi toujours très fier de lui-même, mais tout cela a bien changé depuis la Catastrophe où il a tant perdu. Au contraire de ses premières années, il doute beaucoup de lui-même et surtout de ses choix passés ou futurs ..
T'as-t-on soufflé les rumeurs qui courraient ? La famille n'est finalement pas de trop.
Il y a quelque chose de fort qui est né, de plus fort encore que la génération précédente. Une chose qui le tient debout, qui depuis presque 1 an l'aide à porter le lourd fardeau qui pèse sur ses épaules. Quand la Catastrophe a tout emporté avec elle, le bel étalon a cru mourir de désespoir en ne voyant pas sa compagne émerger du Passage. Il l'a cherché inlassablement, jusqu'à avoir les muscles endoloris. Et il a bafoué leurs promesses dans ces jours noirs où la folie lui soufflait qu'elle était morte, que plus jamais elle ne reviendrait et que son esprit lui pardonnerait. Puis quand l'espoir renaissait, il regrettait son geste, pourtant .. Ses deux enfants reconnus lui apportent bonheur, fierté et soutient, sans même parfois sans rendre compte. Quand son moral est au plus bas et qu'il a peur de ne plus avoir la force de continuer, il suffit qu'il pose le regard sur sa fille et qu'il observe son énergie débordante, sa soif de prouver qui elle est, pour relever la tête et se convaincre qu'il ne peut pas abandonner. Quand d'innombrables questions se bousculent dans son esprit et qu'il ne sait plus où donner de la tête, il ne lui reste plus qu'à se rappeler l'air rêveur de son fils pour tenter de regarder les étoiles et de s'évader aux côtés de ses ancêtres, pour y trouver les réponses qu'ils cherchent avec conviction. Quand il les voit tous les deux, gambadant côté à côté avec un air ravi, il sait qu'il est le plus fier des pères et que, si de là-haut sa belle le regarde, alors elle est aussi fière que lui. Avec eux, il comprend maintenant mieux le sentiment qu'éprouvait sa propre mère à l'égard de sa sœur et lui. Depuis leur naissance, beaucoup de nouveaux chemins se sont ouverts devant lui et il apprend à être quelqu'un d'autres, seulement pour eux, pour qu'ils soient aussi fiers de lui qu'il l'est d'eux. Et cette relation ne l'a en rien écarté de sa jeune sœur, qu'il n'aime pas moins et qui prend au contraire une place très importante dans ce cocon. Car à eux trois, ils rendent son chagrin un peu plus supportable par leur présence à ses côtés. Ils seraient les seuls à pouvoir se faufiler dans les plus sombres tempêtes de son âme pour le ramener à la raison.
T'a-t-on déjà prévenu de ce qu'est vraiment la folie ?
Car il y en a en cet étalon quelque chose qui ne va plus, quelque chose qui ne tourne pas dans le bon sens, qui lui martèle violemment le crâne. Qui a osé dire qu'il n'a jamais été saint d'esprit ? Mais ce temps-là est révolu, maintenant la folie s'est éprise de lui. Elle l'a discrètement entouré de ses perfides griffes, profitant de sa faiblesse pour s'insinuer jusqu'à son cœur pour le laisser se nourrir de son inconscience, de cette vile énergie, de sa raison déraisonné. Voyez ce qu'elle a fait de lui. Parfois le grand étalon vous sautera à la gorge pour vous étouffer de son aura opaque, pour trouver les mots qui vous entailleront jusqu'à l'os, avec l'espoir de vous faire atrocement souffrir. Autant que lui souffre. C'est dans cet instant-là, celui où la folie agrippe son cœur et le lui arrache de la poitrine dans un craquement sourd – ce son qui annonce sa chute, la crise à venir. Prenez garde, seul lui peut l'entendre. Et il n'y résistera pas. La folie l'appelle, l'amadoue en lui promettant que bientôt, il en aura fini. Que bientôt son passé s'achèvera et laissera place à du renouveau, sans tout ce chaos qui lui fait manquer à ses devoirs. Mais si la folie ne s'empare pas de son esprit, alors elle le travaille au corps. Fourmillements, bourdonnements, frémissements. Et l'étalon partira dans un brusque soubresaut, battant des membres jusqu'à n'en plus pouvoir, galopant jusqu'à ce que le souffle manquant le fasse s'écrouler à terre. Vous le verrez se débattre, frapper, comme si des barreaux le mettaient en cage. Ne vous approchez qu'à vos risques et périls. Vous ne savez pas encore ce qui vous attend. Car la folie est malsaine, elle se retire, reste dans son ombre pour qu'on ne la remarque pas toujours. Puis de sa cachette, elle tira doucement sur les ficelles. Et le mâle de jais ne fera que vous étonner par son caractère aussi lunatique que la mer un jour de grande tempête, par ses sauts d'humeurs à vous en faire perdre la tête. Vous le rencontrerez aussi noble et fier que le furent ses prédécesseurs et le lendemain vous le croiserez et prendrez peur devant tant de rage et de désespoir. Car si la folie prend le contrôle, c'est bien parce que la détresse et le tourment l'ont précédé.
₪ Histoire : - Spoiler:
« Le cœur de cette Terre bat en toi. Sers-toi de sa force à bon entendeur, car il te faudra apprendre et te taire. Attendre jusqu'au moment venu. »
Un doux matin de printemps naquit au milieu des roseaux un jeune Prince. Déjà prêt à découvrir le monde, le poulain chocolat se dresse sur ses fines jambes tandis que ses ancêtres tournent leur regard vers lui pour déjà lui accorder force et beauté, sous les yeux émerveillés de sa douce génitrice. Et jours après jours, il gambade avec insouciance aux côtés de Songe, amoureuse inconditionnelle de son Dominant, amour partagé qui lui a offert son bel enfant. Au milieu de la guerre qui fait rage entre les deux peuples, les yeux innocents d'un poulain ne voient que la noblesse de ces grands étalons auxquels il espère un beau jour ressembler. Et si un jour il veut égaler l'un d'eux, voir même le surpasser, c'est bien Lui ; Riskan. « Regarde-moi Père, ta Grandeur coule dans mes veines. » Mais le pauvre yearling qu'il devient est abattu de voir son idole se désintéressait de lui au profit d'un autre. Il déteste cet étalon gris à ses côtés, fils de Lui et fils d'une autre. Et jeune idiot qu'il est, il ne voit pas le chagrin de sa mère, il n'aperçoit pas même sa sœur née cette nuit. Pour cause, il haït tous ceux qui l'entourent, son regard noir envoient des éclairs, ses muscles se bandent sous sa fine peau. Et le tambourinement de sa course effrénée résonne alors que sa décision est maintenant prise : demain il commence l'entraînement.
Il veut apprendre à combattre, veut savoir esquiver, il veut qu'on lui montre comment se défendre. Mais il n'est qu'un jeune parmi les autres à ces yeux qui le transpercent et le sondent. Ce grand guerrier n'a que faire de s'occuper d'un apprenti ; il va tourner les sabots et s'en aller. Mais le yearling fou de rage lui fracasse alors les flancs de ces puissants postérieurs et Nightmare, l'étalon d'ébène, se retourne alors et lui sourit ; il l'entraînera mais le jeune mâle paiera son affront. Le sommeil lui manque maintenant et les heures d'entraînement s'enchaînent, les combats le blessent un peu plus profondément chaque fois, autant son orgueil qu'à sang. « Attends-moi Père, je te rejoindrais bientôt. » L'animal devenu bai brun évacue peu à peu sa haine à force de coups répétés et de galopades oubliées. Doucement il retrouve sa mère et découvre sa petite sœur dont la compagnie apaise son cœur meurtri. Chaque jour il observe Riskan et continue d'aduler le majestueux étalon dont il fait tout pour capter le regard. Chaque fois son sang bouillonne à la vision du gris Blade qui l'accompagne et que lui défiera un jour. Le temps défile et même si les paroles ne sont pas de mises au côté de son mentor, l'apprentissage n'en est pas moins efficace. Mais à trop vouloir apprendre, le jeune étalon ferme son cœur et en oublie de vivre avec son clan. Puis quand la nuit tomba, ils se firent traîtres ; et les siens durent accourir à son secours.
« Dans le ciel de cette nuit brillera une nouvelle étoile. Il te faudra beaucoup de courage pour surmonter cela, mais prendre ta place t'aidera. »
Le Roi posa un instant le regard sur son fils, sans que ce dernier est le temps de comprendre ce qu'il y lut, puis le grand s'en fut allé seul. Le yearling reste auprès de sa sœur, la seule à le faire encore sourire, sourire derrière lequel se cache la crainte de voir disparaître celui qu'il a toujours idolâtré. Et voilà que son hennissement déchire le ciel, qu'il appelle à l'aide. Et les heures s'enchaînèrent aussi lentes que des journées entières, avant que le jeune animal ne se décide à rejoindre les guerriers qui sont partis avec le bras droit il y a maintenant trop longtemps. Un champ de bataille. Mais il n'y a plus aucun loup ici, seulement ce qu'il reste du corps de Riskan. « Non, tu n'avais pas le droit Père, je t'avais dit de m'attendre. » Il se lève haut sur ses postérieurs et hennit le crime qui vient d'être commis, hurlant la triste fin de votre meneur à tous, de son idole à lui. Son cœur se déchire et il fuit ce monde de sang, tête basse. Plus rien ne compte en ce monde ; il se réfugie alors loin de cet enfer. Lui est mort, la Terre devrait s'arrêter de tourner. Un jour son fils leur fera à tous regretter d'avoir osé tué un Roi de cette envergure. Il ne pardonnera jamais et fera vivre sa mémoire. Les heures ont été longues et la douleur l'a affaiblie, doucement le sommeil l'emporte .. Les naseaux de Pandora caresse son encolure quand il émerge enfin de ses cauchemars morbides.
Riskan est mort, tous doivent s'en remettre, surtout le jeune Prince. Sa soeur reste auprès de lui et lui transmet cette bonne humeur qu'elle semble incarner. Pandora est la seule qu'il accepte à ses côtés sans broncher. Il en veut à son Père de l'avoir laissé sans même avoir pu l'émerveiller. Il déteste ce lâche de Blade qui a tout fuit à la mort du leur Roi. Les loups n'ont pas encore donné signe de vie depuis l'attaque ... Pourtant l'odeur d'un de ces montres parvient à ses naseaux frémissants. Avant qu'il n'est le temps de le repérer, la bête se jette sur la jeune jument à plusieurs pas de lui. La haine détonne en son fort intérieur et embrume sa raison. « Tu es mort Père, mais elle, je peux la sauver. » Cet espèce de chien galeux, trop occupé à effrayer la frêle femelle, ne prend pas garde. Un large poitrail le percute de plein fouet et les deux bêtes s'écroulent toutes deux. Tandis que l'étalon presque noir se relève, le loup pousse un grognement méprisant. Lui hennit pour prévenir les siens avant de s'élancer vers son ennemi, le diable au corps. Peut-être le loup aurait il fait le poids, s'il n'avait pas fait l'erreur de s'attaquer à Pandora. Mais avant même que des congénères n'arrivent, le noble frère a tué son assaillant ; Méridonal a donné son dernier souffle. Maintenant le jeune étalon est enfin considéré comme un vrai guerrier.
« Le combat te permettra de survivre. Survivre te permettra de vivre. Et vivre te permettra de régner. N'oublies jamais pourquoi tu es né. »
Après la mort de Riskan, la guerre a fait rage puis une trêve a été conclue. Le bel étalon est maintenant un guerrier ; quand il ne suit pas ses congénères dans leurs missions, il passe du temps en compagnie de l'agréable Pandora ou de sa sage mère. Le bel animal se complet aussi à jouer le charmeur auprès des juments qui vivent sur leurs terres. Le souvenir de Riskan est moins douloureux, plus empli d'un profond respect. Sa vie semble reprendre un cour normal. Ou presque, jusqu'à ce jour. Le Dominant Gold est là avec deux de ses guerriers et une sentinelle, le jeune Prince en faisant parti. Ils recherchent un poulain dont la mère a crié la disparition, chez les loups. C'est dangereux, de se balader chez eux, tous le savent. Et bientôt les loups approchent et les encerclent. L'atmosphère se remplit d'électricité. « Je sais que tu es fier de ce que je suis Père, guide-moi aujourd'hui. » Exactement neufs loups sont présents dont le très méprisé Slayer, encore en vie à ce jour. Le combat ne tarde pas à éclater sous le mouvement de masse des montres. Oui Seven n'attendait qu'un seul prétexte pour que la race ennemie soit décimée. Mais le jeune étalon se débat aux côtés des siens qui hennissent de douleur sous les crocs et les griffes acérés qui les blessent. Il ne sait pas s'ils vont s'en sortir cette fois, mais le souvenir du grand alezan lui donne la foi ; son sang coule en lui. Un instant il lâche ses ennemis des yeux pour regarder avec respect l'étalon palomino vainqueur de Slayer. Peu à peu la plaine s'est gorgée des loups et des chevaux venus en renfort. Et la guerre fait rage. Nightmare, Gold, Blester, Yuma ; tous sont présents et combattent les loups avec parfois ardeur, parfois folie. Mais les troupes se déciment toutes autant et bientôt chacun renonce et recule sur son territoire. Quand l'accalmie se fait, le plus grand des vôtres ne revient pas. Le petit Prince regarde autour de lui .. Son ancien mentor est mort. Mais surtout, leur meneur est mort. Au fond il faut être fier, car il a tué Seven ; ils se sont entretués. Il est temps de recommencer.
Longtemps il reste là à réfléchir, du haut de cette colline où la lune semble braquer sur lui ses rayons comme des projecteurs. Hier beaucoup des siens sont morts, Gold s'en est allé. Lui s'est assagie durant tous ces mois suivants la mort du précieux Roi et sait maintenant se montrer réfléchi. C'est le bras droit du palomino défunt qui doit prendre la tête. Sûr de lui, le mâle dévale au petit trot la colline et rejoint l'endroit où cette nuit Malback doit paître, en tant que nouveau meneur. Quelques chevaux lèvent la tête en entendant le bruissement de ses pas sur les feuilles tombées et le suivent du regard jusqu'à l'instant où il se présente, droit, devant l'étalon souris. « C'est à moi de prendre la suite de mon Père, puis de Gold. » Les deux étalons se défient du regard. Le nouveau meneur n'est pas prêt à laisser sa place aussi facilement mais le jeune mâle ne renoncera pas. Comme si la guerre ne suffisait pas, un combat éclate entre les deux grands. Mais Malback n'a pas ce qu'il faut pour être chef et son adversaire est beaucoup plus sûr de lui. C'est en combattant comme son père auparavant qu'Opium Deal prend la place dominant ; petit Prince devient le Roi.
« Tu as dévié du chemin que tu t'étais imposé. Mais il t'a fallu apprendre qu'aimer doit être payé. Que te reste-t-il maintenant que tu as tout détruit ? »
Le temps passait avec régularité depuis qu'il était monté à la tête du troupeau. Chaque jour, il remplissait ses devoirs auprès de ceux qu'il se devait de protéger. Il prenait toujours quelques minutes pour recueillir les avis de ses espions puis ceux de ses élites. Souvent il allait voir les femelles et leurs poulains qui étaient l'avenir de leur clan. Puis il faisait le tour de ses terres en parcourant les frontières au petit trot, tombant parfois sur les sentinelles au regard perçant. Comme ce jour d'automne. De noirs nuages avaient envahi le ciel et la pluie battait son plein lorsque qu'il tomba sur elle. Cette jument qui lui sembla si fragile au premier abord. Elle avait peur de l'orage, tremblait de tous ses membres, mais restait néanmoins à ce poste qu'on lui avait attribué. Le grand mâle s'était alors approché d'elle pour lui partager sa chaleur et la rassurer le temps que la tempête accepte de se retirer. Aucun mot n'avait été échangé mais de longs regards et quelques frémissements. Puis l'étalon disparut avec le retour du beau temps, laissant là la demoiselle dont les yeux dorés finiraient par le hanter. Ils se recroisèrent un jour au détour d'une falaise et tombèrent chacun dans le piège l'un de l'autre sans pour autant se l'avouer. La jument ne croyait plus en ses amours éperdus. Lui ne voulait pas en entendre parler. Et pourtant Dieu que Quater Back lui manquait dès qu'il ne l'avait pas sous les yeux. Lui, le grand charmeur de ses dames, se laissait apprivoiser et les autres femelles n'avaient peu à peu plus d'odeur et de saveur. Rien n'avait d'égal que le regard dorée de la belle qui hantait ses rêves et son parfum sucré qui enivrait ses sens. Amoureux, c'est ce qu'il était, il lui fallait bien se l'avouer. Et un jour, au pied de la cascade, il eut le droit de toucher du doigt ce bonheur qu'on ressentait en aimant. Avant qu'elle ne disparaisse plusieurs jours en ayant pris peur face aux sentiments de son dominant. Depuis le départ, ils jouaient au chat et à la souris. Et ça ne s'arrêta pas là. Puisqu'un jour eurent enfin lieu leurs retrouvailles, au cœur de la brume qui les entourait et semblait garder secrètement leur déclaration mutuelle. Ils s'aimaient à corps perdu et personne n'avait le pouvoir de briser cela. Sauf une chose. La nature même, qui le jour où elle déclencha sa colère contre le monde où tous vivaient, emporta avec elle le tendre amour d'Opium. Détruit par la perte irremplaçable de sa belle, par la Catastrophe qui avait décimé leurs terres et brisé les siens, par son incompétence, son impuissance, l'étalon de jais sombra peu à peu dans la folie ..
Et elle non plus n'était pas là pour lui donner la force de combattre. Culpabilité, encore. Il avait été le maître du jeu et avait abattu la belle louve blanche qui fut sa plus longue ennemie. L'alpha s'était presque jetée sous ses sabots ce jour-là. Et le grand dominant avait écrasé ses os sans aucune compassion pour les sentiments qui écrasaient le cœur de la louve et l'avait poussé à le provoquer, à ce presque suicide. Il l'avait tué et depuis ce jour-là, ne cessait de regretter son geste. La présence de cette dame blanche le poussait à se surpasser. Et depuis son assassinat, le monde semblait vouloir se venger de lui petit à petit. Il n'avait pas su sauver ce à quoi il tenait tant. Dieu, qu'il avait pourtant tenté de redonner force aux siens, parfois, quand la sienne voulait bien faire pulser le sang dans ses veines. Qu'il avait pourtant essayé de retrouver la douce jument qui manquait tant à son cœur, qui ne pouvait pas l'avoir quitté sans un mot. Mais cela restait inutile. Finalement le mâle plongeait vers les ténèbres les plus sombres.
« Les fantômes du passé te hanteront toujours, alors il te faudra les apprivoiser. Veille sur les vivants et fait d'eux ta force, ton espoir. »
Tout n'était pas encore perdu. Une ombre tremblante observait Opium Deal alors qu'il déchainait sa colère au milieu des dunes rouges. Et quand celui-ci la remarqua et que leur regard se croisèrent, l'étalon fut frappé par ces deux océans d'azur, parfaites copies de ceux qu'il avait déjà connu. Ensemble, ils firent s'envoler le sable au rythme de leur course effrénée. Ensemble, ils découvrirent la vérité sur chacun d'eux. Elle était la sœur. Il était le meurtrier. Et ils étaient voués à se haïr après cette escapade interdite. Son nom devint bientôt d'autant plus important, quand on apprit que Endless remplacerait Djamay au poste de dirigeant des lupins. Le temps fuyait et n'attendait personne. Bien vite le dominant se retrouva père de deux enfants qu'il décida de chérir tout comme sa mère l'avait fait avec lui et sa sœur. Il les protégerait tous les trois mieux qu'il ne l'avait jamais fait pour personne. Ses enfants, Requeim et Knowledge, étaient un bel avenir, le meilleur chemin qu'il ait eu devant lui jusqu'ici. Et sa petite sœur à ses côtés lui apporterait tout le soutien dont il aurait besoin dans cette tâche. Il se devait de remonter la pente et de montrer à son troupeau qu'ils étaient plus forts tous ensemble. Sa route croisa d'ailleurs celle d'un jeune yearling à la robe aussi sombre que la sienne et aux souvenirs aussi blessants que les siens qu'il décida d'attirer sous son aile, tant il avait l'impression de se voir au même âge. Storm ne terminerait pas comme lui, il se le promit. Oui, c'était sans doute beaucoup de paris après tant d'échecs. Mais il lui fallait se battre pour ce qu'il croyait vrai.
Mer 10 Oct - 13:37
Dernière édition par Opium Deal le Jeu 11 Oct - 3:32, édité 3 fois |
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| Endless Dernière alpha des loups.
₪ Ce fut le tout dernier personnage incarné par Junee. ₪ C'était une louve âgée d'environ 9 ans, elle était l'alpha des loups. ₪ Apparence & Particularité : - Spoiler:
Endless est une grande louve au pelage clair, d'un blanc nuancé, tirant parfois sur l'argenté. Son corps sec et ses muscles épais s'associent avec de fines pattes, soutenant des épaules larges et profondes. Elle est dotée d'oreilles expressives, surplombant son long museau, aux crocs puissants. Précision et discrétion ont pourvu cette louve, à la fois belle et robuste. Dans ses multiples voyages, elle a apprit à ne craindre ni le froid ni la dureté de la roche. Malgré son apparence impénétrable, elle n'en a pas moins des faiblesses, que ses ennemis tenteront à coup sûr de découvrir. Ses grands yeux bleus, vifs et attirants semblent fouiller au plus profond de ceux qui les croisent.
₪ Personnalité : - Spoiler:
Comment décrire l'indescriptible ? Comment réduire l'opposition à une simple peinture ? Il est impossible de révéler son caractère avec des mots. Les pensées elles-même ne sauraient y parvenir. Tout cela n'est pas assez précis. Mais bon, essayons. Tout d'abord, son passé d'espionne nécessite une habilité et une discrétion parfaite. Endless est parfaitement consciente de ses capacités, et n'hésite pas à les utiliser pour parvenir à ses fins. Tout chez elle n'est que discrétion, jusqu'à son souffle insaisissable. Dites-vous tout simplement qu'elle n'existe pas. Non, elle n'est pas ici, à quelques pas de vous. Même si vous la voyez, sachez que jamais vous ne pénètrerez dans son monde. Vous êtes trop purs. Trop faibles. Endless est également posée et réfléchie. Elle cherchera toujours la solution la plus digne, ou accomplira toujours les actes qui lui semblent les plus sages. Il est certain que cette guerre n'est pas une preuve de grand sagesse, mais se battre pour ceux qui lui sont chers est une nécessité .. Tout est une question de point de vue. La vengeance fait partie intégrante de son être. C'est comme ça. Malgré tout, Endless est plutôt ouverte. Et même si parfois elle paraît distante, elle ne rejettera jamais quelqu'un qui a réellement besoin d'elle. Après tout, elle est alpha. Sa vie se résume à peu de choses : la guerre, la survie et la vengeance. Endless se battra jusqu'au bout, peu lui importe de mourir, si c'est pour défendre les causes en lesquelles elle croit. Rien ne compte réellement pour elle. Ni sa vie, ni sa meute. Enfin, si .. Il y a peut-être une chose .. Mais vous n'en saurez rien. La louve a traversé des épreuves, comme tous. Elle a parfois faiblit, oublié ses objectifs .. Mais toujours elle s'est relevée, visant plus loin encore, tentant d'atteindre ses plus grands rêves .. Rien n'est jamais trop grand ou trop dangereux pour elle. Et malgré sa noirceur, elle aspire au fond à la paix. Et même si son cœur est sombre, sachez qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Peut-être se retrouvera-t-elle .. Un jour.
₪ Histoire : - Spoiler:
Endless est née dans la meute de Seven, un simple jour d'hiver, aux côtés de ses deux frères, et d'une sœur. Dès son plus jeune âge, son caractère l'a menée vers ce qui semblait être sa destinée : devenir espionne. Élevée dans cette optique, elle n'a jamais réfuté le chemin qui s'offrait à elle, et qui lui semblait logique. Ses capacités ont fait d'elle une espionne respectée, jusqu'à son départ, le jour de ses cinq ans. Seven lui avait accordé sa confiance, et pour lui elle aurait donné sa vie. En tout point il était son modèle, plus sage et fort qu'aucun loup ne le serait jamais. Jeune par son âge, mais à l'esprit aiguisé, Endless entreprit le long voyage qui lui avait été confié. Durant trois ans, elle découvrit d'autres terres, bien au-delà d'Exode. Toutefois, elle avait laissé derrière elle bien plus qu'elle n'y avait songé. Sa sœur, la belle princesse blanche, inconsciente de son existence. Et le temps passa. A son retour, elle chercha longtemps sa mère, sa fratrie, où son Alpha. Mais aucun d'entre eux ne vint à sa rencontre. A cette époque, elle était faible. Oh, si faible et si naïve. Elle trouvait le monde impur, il n'était qu'insignifiant. Elle trouvait la vie digne d'être chérie, elle n'était qu'une vague contrainte. Elle pensait ne jamais les égaler, et la voici devenue alpha. Il lui a fallut grandir, c'est tout. Il lui a fallut planter la violence de son regard au fond du cœur de l'Assassin. Il lui a fallut rencontrer les bons êtres. « Bon » .. C'est un mot qui ne lui va pas, pourtant. Le Corbeau. C'est lui, qui a soufflé son haleine sombre droit dans l'âme de la blanche. Qui lui a murmuré dans ses cauchemars la pureté de la vengeance.
Jeu 11 Oct - 2:15
Dernière édition par Opium Deal le Jeu 11 Oct - 3:33, édité 4 fois |
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| Djamay Alpha précédent Endless.
₪ Ce fut l'unique personnage incarné par Garan. ₪ Personne ne sait ce qu'il est advenu de lui, il a disparu un jour sans que les siens ne le retrouvent. ₪ C'était une loup âgé d'environ 6 ans, il fut Chef des Guerriers avant d'être nommé Alpha. ₪ Apparence & Particularité : - Spoiler:
Djamay est un loup qui ne se démarque en rien. Il n’a pas une taille hors du commun, mais est grand tout de même. Son poil n’est pas d’un noir ébène, mais plutôt d’un gris cendre, ou quelques poils blancs et bruns tentent le tout pour se démarquer. Sa démarche a quelque chose d’austère et d’hostile, chaque pas posé avec lenteur et nonchalance. Il se déplace telle une ombre, un fantôme dans la nuit, lentement et silencieusement. Mais ce qui est le plus intrigant est sans doute son regard. Deux yeux d’un gris glace, qui vous transpercent sans vous laisser aucune chance de survie. Des muscles bien dessinés par des années de rude entraînement et de combats roulent à chacune de ses foulées. Si l’on devait retenir deux mots pour décrire Djamay, alors ce serait inquiétant et ténébreux.
Djamay n’a aucune particularité propre. Son regard est certainement ce que beaucoup d’entre vous retiendront du loup. Quelques cicatrices ornent ses flancs, vestiges d’une vie parfois difficile. Certains disent que l’habit ne fait pas le moine. Il sera dangereux de se risquer à y croire, en croisant Djamay.
₪ Personnalité : - Spoiler:
Djamay n’aime pas le monde, ni même les autres. Il ne s’aime pas pour autant lui-même, et j’irai même jusqu’à dire qu’il se dégoûte profondément. Mais ce loup au pelage sombre n’a besoin de personne, tout comme personne n’a besoin de lui. Il marche en solitaire sur son chemin de glace, n’adressant un regard à personne. Il ne viendra pas vous voir si vous avez le moral dans les chaussettes. Il ne vous demandera pas de l’aide ni une oreille attentive s’il en a besoin. Discret, presque secret, ce loup se fait vite oublier. Au premier abord, le grand loup est froid et distant, mais rarement agressif. Il se contente de répondre à vos paroles et à vos questions par des silences butés. S’il ne vous trouve pas intéressant, il passera son chemin, comme il le fait la plupart du temps. Vous n’aurez été qu’un loup vu, croisé et oublié. Si par malchance, vous franchissez le cap de l’ignorance, si vous parvenez à vous frayer un passage jusqu’à son cœur, alors il y aura du changement. Mais pas forcément positivement. Plus vous l’apprécierez, plus il vous détestera. L’aimer serait jouer avec le feu. Qu’il vous aime, serait vous mener à la mort. Peu de personnes peuvent se permettent de croire comprendre Djamay. Il fait cependant tout le contraire de ce que vous vous attendez à ce qu’il fasse. Il ne vous laissera pas en plan, si vous êtes blessés ou attaqués. Il ne vous remerciera pas, si vous lui faites un compliment. Compliqué pour beaucoup, Djamay se retrouve souvent seul, délaissé par les loups qui sont las de chercher. Si le grand mâle vous aime, il vous le montrera d’une bien étrange façon. Mais si le grand mâle vous déteste, alors il serait temps de s’en inquiéter... Djamay sera toujours là pour sa meute. Il se battra jusqu’à en perdre la vie, pour préserver celle de ceux de son espèce. Il n’attaquera jamais par derrière, les coups bas ne sont pas de son niveau. Mais loyal ne signifie pas fidèle...
₪ Histoire : - Spoiler:
Djamay.. Nous ne faisons que passer... Dans l'ombre et la lumière... Il n’y a pas de mots assez forts pour cela... L’imaginer vous serait même difficile. Il y a certaines choses qu’on ne peut comprendre sans l’avoir vécu... Comme cette histoire. Mon histoire.The just end. His end. Pardonner. Fermer les yeux sur les erreurs commises. Oublier. Faire ce qui est en son devoir pour le bien de la meute. C’est ce que me disait mon père, les rares fois où il m’adressait la parole. Courber l’échine à son arrivée. Cacher le dégoût de sa présence à mes côtés. Aimer, quand son cœur dit de détester. C’est ce que moi, je m’étais toujours dit, dans l’ombre de sa grandeur. Pourtant, il y avait une chose pour laquelle j’étais en accord avec ce vieux fou. Une espèce de trop marchait sur les plates bandes des Loups. Une espèce misérable. Les chevaux. Alors j’ai baissé la tête, et fermé les yeux à ses ordres. Pour arriver à mes fins, je parvins à me dégrader moi-même, jusqu’à me faire voir des autres comme étant un loup soumis et incapable de réfléchir par lui-même. Toujours à marcher dans l’ombre d’un loup sans égal. Seven. Je ferai tomber Seven. Jamais plus il ne se relèverait. Le coup d’Etat, et ses loups à mes pattes. Je ne serai pas Seven. Je serai plus grand. Je serai plus fort. Je serai ce qu’il n’a jamais été, et ce qui lui a toujours manqué. The bad end. My end. Seven est mort. Mon père est mort. Mais pas par moi. Par cette espèce inférieure et médiocre que sont les chevaux. Par toi, Gold. Tu as péri de ses crocs, mais la haine que tu as fait naître en moi est plus forte que n’importe lequel de tes guerriers. La meute m’exclut, la meute me fuit. Je ne suis rien, pas plus important que le faon qui gît à leurs gueules sanglantes. Seven est mort. La juste fin aurait été qu’héritier du trône, je prenne sa place. I hate you. I hate you so much. Winter.Ton nom résonne comme le plus terrible des grincements. Je ne t’ai que trop vue, couvée comme la véritable fille de Seven. Chouchoutée comme jamais je ne l’ai été. Il est mort pour que tu vives mieux. Tu ne mérites pas plus mon estime que ce cher Gold, et son remplaçant, Opium Deal. Tu n’étais rien. Son sang ne coulait pas dans tes veines. Mais son amour t’a fait reine... Au fil des mois, la haine que Djamay et Winter entretenaient entre eux évolua. Jamais personne ne sut réellement ce qui avait bien pu se muer entre eux, chacun repoussant l'autre, repoussant les dires. Mais lorsque Winter mourut, ce fut Djamay qui lui succéda malgré son refus du pouvoir, son règne ne dura d'ailleurs que peu de temps puisqu'il disparut quelques mois plus tard.
Jeu 11 Oct - 2:25
Dernière édition par Opium Deal le Jeu 11 Oct - 3:34, édité 2 fois |
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| Winter Alpha précédent Djamay.
₪ Ce fut le premier personnage incarné par Junee à l'ouverture du forum. ₪ Elle fut vaincu lors d'un combat contre Opium Deal et mourut de ses blessures. ₪ C'était une louve âgée d'environ 6 ans, elle était l'alpha des loups après avoir succédé à Seven. ₪ Apparence & Particularité : - Spoiler:
Winter est fine et agile, mais ses muscles sont bien présents et développés. Elle a une fourrure blanche, légèrement crémeuse et ses poils sont courts et soyeux en été, légèrement plus fournis en hiver.. Ses membres fins lui permettent de courir rapidement et discrètement, et sa mâchoire peut arracher une vie d’un simple claquement. Ses sens sont toujours aux aguets, et sa vue perçante. Elle a les yeux d’un bleu profond, envoûtant, comme ceux de sa mère. Ses grandes oreilles lui permettent de capter le moindre petit son, atout indispensable pour un loup. Elle n'a pas l'allure d'une grande louve à la force inépuisable, mais elle n'en est pas pour autant faible. Ses crocs et ses griffes sont taillés pour l'attaque, et aiguisés à souhait. Winter n’a pas de particularité physiques visibles, mais ça ne lui importe pas. Le caractère et les actes sont les seules choses qui déterminent ce qu’est une personne. Elle n'a ni une force extrême, ni la vitesse d'un cheval. Toutefois, elle a su développer son corps, et est loin d'être faible.
₪ Personnalité : - Spoiler:
Parfois calme, parfois violente, Winter a un caractère très changeant. Elle aime parfois le contact ; parfois elle ne le supporte pas. Elle n’est pas très facile à comprendre, mais pourrait mourir pour ceux qu’elle aime, ou ceux qui auront la chance d’obtenir sa confiance. Elle est digne et respectueuse également, mais parfois dure. On lui a apprit à regarder au-delà des difficultés, et elle est prête à tout pour les surmonter. Lorsqu'elle a une idée en tête, rien ne l'arrête, pas même la mort. Elle se contente amplement des bonheurs simples de la vie, et raffole des courses folles en compagnie de la solitude. Elle passe beaucoup de temps à fixer l'horizon, à la recherche de réponses, et à penser au passé.. Ces évasions lui apportent un réconfort certain, et lui permettent de ne pas flancher. Elle aime se recueillir dans son esprit, penser aux grands loups qui guident maintenant ses pas, et imaginer ce que serait la vie si telle ou telle chose se serait déroulée autrement. C'est dangereux, oui, mais elle le sait très bien. Hormis cela, elle est très réactive, observatrice et malgré ce que l'on pourrait croire, elle est sensible. Elle n’a que très peu d’attaches dans la vie et rien ne l’empêcherait de la détruire, ou de partir, si l’envie lui prenait. Winter peut-être une confidente à l’écoute et dévouée, pour tout ceux qui chercheront un minimum à la connaître. Mais lorsqu’elle à un ennemi digne de ce nom, sa haine est incontrôlable, et parfois dangereuse pour elle-même.
₪ Histoire : - Spoiler:
Je suis née un sombre jour d’hiver, il y a de cela plusieurs années. Combien ? Je ne saurais le dire.. Je me souviens seulement que cette année là, l'hiver était rude, et survivre était une priorité.. J’ai vu le jour au milieu de trois autres louveteaux. Durant cette saison difficile, tous perdirent la vie, m'a t-on dit. Il ne restait alors que moi. Ma mère me nomma Winter, fille de l’ombre et de l’hiver, en souvenirs de mon sang, de ma fratrie disparue. Mon père, un grand loup gris au regard d’ambre, perdit à son tour la vie, deux mois seulement après ma naissance, dans un combat sanglant, un sombre jour de guerre, comme il en existait tellement. Il faisait parti des guerriers de Slayer, et était prêt à tout pour eux. Il était respecté de la meute, par sa puissance et sa droiture. Il avait même été désigné pour succéder à Slayer, si ce dernier venait à mourir. Mais jamais il n’eut cet honneur.. Ma mère, quant à elle, était une louve des plus banale, mais au cœur pur et fort. Jamais elle ne courba l’échine devant la difficulté ou la douleur. Jamais elle ne mentit pour arriver à ses fins. Jamais elle ne voulut disparaître à son tour.. J’avais à peine 8 mois, lorsqu’elle nous quitta, tuée en chasse par les disciples de Gold. Gold.. Depuis ce jour, je m’étais juré d’avoir sa peau. Après la mort de ma mère, c’est Seven qui me prit sous son aile. Il me regarda grandir, et devenir louve, au fil des jours. Il m’apprit la droiture, le respect et l’écoute. Il m’apprit à haïr, à détruire, à défendre. Il m’éleva comme sa propre fille, et je le considérais comme mon père. Il était tellement fort.. Tellement puissant. Sa voix incitait au respect autant que ses actes, et même si parfois ses décisions n’était pas les bonnes, il en assumait toujours les conséquences. Ce fut le cas pour la trêve, qu'il déclara à la meute un soir d'automne. Cet évènement devint vite sujet à débat, mais le problème ne tarda pas à être résolut. J’avais cinq ans lorsque la trêve fut rompue, et qu’une grande guerre éclata. Sûrement la pire de l’Histoire. Les deux armées se déchiraient de toutes parts, et les pertes furent énormes. Les louves et les jeunes avaient été mis à l’écart, et les guerriers se battaient dignement. Les blessés affluaient autour de la grande pierre centrale, et le sang emplissait l’air d’une odeur de mort. Seven était au milieu de la mêlée, face à Gold. Des éclairs déchiraient la nuit, et le tonnerre semblait fouetter le ciel, en chœur avec les hurlements des loups et les hennissement des chevaux. A la fin de la bataille, j’attendis Seven, patiemment, alors que nos troupes se retiraient. J’attendis longtemps. Mais le grand roi ne revint pas. J’avais perdu tous les êtres chers à mon cœur. La mort de Gold, que j’appris un peu plus tard, ne m’apporta aucun réconfort. J’allais détruire sa vie comme il avait détruit la mienne. J’allais faire couler le sang de ceux qui l’avait aimé. Opium Deal... Tu es maintenant mon plus grand rival. Désormais dominante de la grande meute des loups, je terminerais le travail de Seven. Même si pour cela, je devais abandonner ma vie pour la confier à la mort. Le temps passe désormais avec une lenteur désolante, et la mort à déchiré les cœurs des loups. J’ai oublié combien de temps s’est écoulé depuis la mort de Seven, de mon père, de ma mère.. Une chose est sûre : tout cela ne fait que commencer. Ma vie est terminée maintenant. Elle s'est achevée sous les sabots de mon ennemi. Demain est un autre jour, qui se lèvera sur le règne d'un nouveau loup.
Jeu 11 Oct - 2:32
Dernière édition par Opium Deal le Jeu 11 Oct - 3:36, édité 1 fois |
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| Chronos Dernier Chef des oiseaux.
₪ Ce fut l'unique personnage incarné par Kywin. ₪ Suite au retrait des oiseaux sur le forum, Chronos est resté le seul oiseau reconnu sur Exode. ₪ C'était un corbeau âgé d'environ 9 ans, il fut Chef mais surtout Roi des embrouilles ensuite. ₪ Apparence & Particularité : - Spoiler:
Chronos est un splendide corbeau d'un noir de jais, avec des plumes bien lisses, propres et brillantes. Mais si elles sont propres, ce n'est pas pour un souci d'esthétique : des plumes propres volent mieux. Ses ailes sont vigoureuses et puissantes, ce qui lui confère une rapidité, une capacité d'accélération, une agilité et une endurance appréciables. Chronos est plutôt un corbeau de grande taille. Son bec est dur et d'un noir charbon. Dans ses yeux tout aussi noirs, on peut y lire l'intelligence et la sagesse, mais aussi la malice et l'esprit du jeu. Chronos est excellent en vol, et son expérience alliée à ses griffes et à son bec le rend plus dangereux qu'il n'y paraît au premier abord. Avec elles, il a vite fait de vous crever un œil ou de vous lacérer la chair. Il n'aime pas particulièrement faire couler le sang, mais il y est quand même doué. Très précis et méticuleux, il sait exactement à quelle vitesse et à quelle inclinaison il doit frapper pour se contenter de cisailler la peau, ou pour atteindre les nerfs et les tendons, par exemple. Mais en général, il préfère se contenter de frôler son interlocuteur malheureux, lui arrachant le plus souvent quelques poils ou quelques crins, selon l'espèce. Son adresse en vol lui permet de titiller allègrement les pauvres mammifères cloués au sol, comme il le dit lui-même. Il est plus que probable qu'il se soit entraîné à ce sujet non seulement pour jouir des sensations grisantes du vol, mais aussi et surtout pour cet usage-là. De plus, il est très dur de le frapper en retour : il attaque rapidement, et s'en va tout aussi vite, se mettant à l'abri dans le ciel. Âgé de 9 ans, Chronos possède déjà une solide expérience de la vie mais reste, par rapport à son espérance de vie, jeune, donc en "pleine force de l'âge", comme on dit. Il est très vigoureux. Chronos est un corbeau plutôt passe-partout, il n'a pas de particularités physiques remarquables - du moins pas qui sont visibles facilement, et même qui ne sont pas visibles à l’œil nu. En effet, suite à une mauvaise rencontre (plus précisément, une rencontre avec une branche) Chronos possède une légère cicatrice sous l'aile droite, tout près du corps. En fait, il possède là UNE plume en moins, ce qui, avouons-le, n'est pas un détail que l'on remarque dès le départ.
₪ Personnalité : - Spoiler:
Difficile de décrire le caractère d'un personnage aussi complexe. Sa sagesse et son intelligence sont remarquables et c'est un bon meneur d'hommes. Enfin d'oiseaux. L'ennui, c'est qu'il les emploie la plupart du temps pour faire des blagues de goût douteux. En cas de problèmes, il sait garder son sang-froid et prendre rapidement des décisions. Mais c'est aussi un corbeau très joueur, qui aime jouer des tours aux autres - et particulièrement aux chevaux et aux loups qui ne s'y attendent pas. C'est un farceur, mais ses blagues peuvent être parfois de mauvais goût. Il aime taper sur les nerfs des autres, et se moquer d'eux alors qu'ils ne peuvent rien faire pour le faire taire. Tous ceux qui l'ont rencontré affirment qu'il a un caractère à se taper la tête contre un arbre. Il aime aussi découvrir de nouveaux paysages, et c'est pourquoi il voyage beaucoup. C'est un grand curieux. Il est donc assez difficile à trouver - quand on a envie de le trouver, bien sûr ! Enfin, il est quand même plus facile de mettre la patte dessus quand on est un oiseau, mais cela reste assez hasardeux, comme entreprise. D'autant plus que Chronos aime bien se faire désirer. Quand on a envie de le voir, bien sûr - c'est rare. Et c'est toujours quand on ne veut pas le voir qu'il adore ramener le bout de son bec. Un vrai casse-pieds, je vous dis. De plus, il aime bien espionner et a la fichue manie d'être au courant de pratiquement tout ce qu'il se passe, et de le révéler au moment où il ne le faut pas - tout en sachant pertinemment qu'il met la personne dans la galère. Avec tout ça, il est tout simplement étonnant que Chronos possède un sens de l'honneur aussi fort. Il est presque orgueilleux, par moments - certains diraient même arrogant. Il tient toujours ses promesses, même si c'est à contrecœur, et attend des autres qu'ils fassent de même. D'une certaine manière, on peut dire qu'il est loyal. Il n'aime pas la trahison - pas assez subtil à son goût. Lui, ce qu'il aime, c'est rouler dans la farine son interlocuteur, bourrer un contrat de failles dont il jouera ensuite pour faire l'exact inverse de ce qu'il est censé faire, et autres joyeusetés du même genre. Oui, on peut faire confiance à Chronos pour ce qui est de tenir ses engagements, mais il faut vérifier ces engagements de près. De très près, même. Car Chronos a une fâcheuse tendance à prendre certaines indications au pied de lettre. Son esprit tortueux le rend redoutable en matière de stratégie et de ruses compliquées à s'en arracher les crins ou les poils. Parfois, Chronos peut se montrer cruel, même envers ses proches (assez rares, avouons-le) Il est également du type "impitoyable" c'est-à-dire qu'il est prêt à employer n'importe quel moyen pour atteindre ses buts, sans se soucier d'autre chose que de cette réussite. C'est d'ailleurs lors de ces occasions qu'il se montre cruel, car s'il n'apprécie pas particulièrement la souffrance physique des autres, il sait juste que c'est un bon moyen pour délier les langues. Et, surtout, pour se venger d'un ennemi qu'il abhorre particulièrement... ce qui est plutôt rare. Rare, car si Chronos considérait tous ceux qui veulent le faire passer de l'autre côté comme ses ennemis, il n'aurait pas fini... Et en général, il est entièrement fautif à propos de cette envie de meurtre qu'il suscite chez les autres, qu'il provoque volontairement, donc.... Cela dit, il reste des limites à ne pas dépasser, et Chronos peut se montrer d'un naturel particulièrement rancunier. Enfin, bien que n'ayant en apparence pas souffert psychologiquement des évènements sombres de la Catastrophe ou associés à elle, ces derniers ont tout de même eu un impact non négligeable sur l'oiseau noir. C'est juste qu'il ne veut pas l'admettre. Probablement parce qu'il est plutôt prétentieux et que ça ne colle pas avec la réputation qu'il veut avoir. En tout cas, cela l'a quand même rendu plus... téméraire. Oui, c'est pas tellement logique, mais on dirait qu'il veut profiter encore plus de la vie qu'avant. Peut-être aussi regrette-il certains "proches" (notez les gros guillemets) qu'il a perdus, et son impuissance vis-à-vis de ces évènements. Chronos n'aime pas beaucoup reconnaître qu'il ne peut pas faire quelque chose quand il aimerait bien le faire.
₪ Histoire : - Spoiler:
Chronos est né sur le flanc de la Falaise à Pic, face à la Plage de Sable Noir et à la Mer. Il a des frères et sœurs, mais n'en parle jamais, et nul ne sait même s'ils sont encore en vie. Chronos semble vouloir que l'on ne connaisse pas leur identité - ou bien qu'on ne connaisse pas ses origines, ce qui tactiquement parlant revient au même. Quand à ses parents, on dit qu'ils sont tous les deux morts en essayant de quitter Exode, s'envolant au-delà de la mer pour ne jamais revenir. Mais peut-être ont-ils réussi leur périple, et ont-ils trouvé une autre terre. Cela dit, il ne s'agit que d'une rumeur, et peut-être sont-ils simplement morts aux crocs d'un puma, ou sous un éboulement. Quoiqu'il en soit, Chronos a assez peu connu sa famille - et d'ailleurs il ne s'y intéresse que très moyennement. Il a passé une bonne partie de son enfance à fureter un peu partout - habitude qu'il n'a pas perdue - et à apprendre de ses aînés, souvent sans qu'ils ne soient eux-mêmes au courant. Il s'est beaucoup entraîné. Pourquoi ? C'est une excellente question, qu'il prend plaisir à éviter dès qu'on l'aborde. Chronos aime bien garder ses petits secrets, et ça l'amuse beaucoup quand on essaie de donner des hypothèses sur son passé mystérieux. Bref, l'oisillon est devenu grand - entendez par-là plus sûr de lui et donc tel qu'on le connaît actuellement - et a continué à accumuler de l'expérience. Il est ainsi devenu Meneur des Oiseaux. Il connaît l'histoire de l'île sur le bouts de plumes, puisqu'il en a connu la plupart de protagonistes - et même goûté quelques-uns, puisque les corbeaux sont des charognards, notamment. Chronos ne restait d'ailleurs pas simple spectateur de cette histoire, n'hésitant jamais à se mêler de se qui ne le regardait pas. Ensuite, le volcan entra en éruption, et cela marqua la fin de toute une époque. Les oiseaux affolés quittèrent l'île, espérant trouver un endroit plus propice à la vie où se réfugier. Comme certains explorateurs casse-cous d'autrefois, ils entreprirent la traversée de l'océan, sans savoir s'ils pourraient atteindre une terre avant de tomber d'épuisement. Mais Chronos, lui, ne pouvait se résoudre à quitter cette île, mais il ne pouvait pas non plus soutenir le spectacle de sa destruction. Piégé entre deux envies contradictoires, incapable de choisir, de réfléchir calmement, il perdit ses moyens pour la première fois de sa vie. Il resta au milieu du feu et des cendres, et n'accompagna pas les autres oiseaux, comme il aurait probablement considéré que c'était son devoir... Lorsqu'il parvint à reprendre ses esprits, bien des jours plus tard, il décida cette fois en toute connaissance de cause de rester. Après tout, pourquoi se lancer dans une entreprise périlleuse alors qu'avec une telle période de chaos, il pourrait manger de la viande tous les jours ? Éviter les incendies et autres ne posait pas de problèmes à un ailé expérimenté. C'est ainsi que Chronos vécu plutôt bien, se nourrissant sur les cadavres des chevaux et des loups qu'il croisait. Mais il lui fallut longtemps avant de découvrir les nouvelles terres. Les grottes, en effet, ne sont pas le terrain de prédilection des oiseaux. Mais il y parvint tout de même... et se retrouva à l'abri, sain et sauf... et seul ! Ce qui lui porta un sérieux coup au moral, tout de même. Enfin, poussé par l'instinct de survie, il se contenta de suivre de plus ou moins loin les chevaux et les loups, qui contrairement à lui avaient l'avantage d'être entourés. Reprenant peu à peu goût à la vie - c'est-à-dire retournant à son passe-temps préféré, embêter autrui - il suivit le mouvement quand les loups et les chevaux revinrent sur les anciennes terres.
Jeu 11 Oct - 2:47
Dernière édition par Opium Deal le Jeu 11 Oct - 3:39, édité 2 fois |
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| Le Corbeau Le fou, bêta des loups.
₪ Ce fut le dernier personnage incarné par Accidentale. ₪ C'était un loup âgé d'environ 7 ans, choisi par Endless pour être son bêta. ₪ Apparence & Particularité : - Spoiler:
Avant même de vous le décrire, je vais vous parler d'une chose certaine : sans même le connaître, vous le reconnaitriez. Un personnage aussi noir ne peut vous être inconnu. Et même si vous n'avez jamais eu le privilège de croiser sa route, sa réputation vous a sans doute été rapportée. Rappelez-vous. Fort animal se déplaçant agilement, lentement, avec une grâce infernale, qui semble vous narguer de toute sa hauteur. Comme un Corbeau, aurai-je envie de dire. Le Corbeau est un loup de taille très imposante. Et, comme la plupart du temps, la taille va de paire avec la force. Ses muscles puissants se dessinent sous sa peau épaisse, marquée par de nombreuses cicatrices rugueuses, affreuses, cachées là où les coups font mal et où le poil est épar. Mais il est si maigre. Regardez ce que le temps à fait de lui... un loup acariâtre et efflanqué. Ses cotes roulent sous sa fourrure noire et bien moins fournie, mais toujours aussi sombre et intense. Ses pattes se sont affinées, et paraissent bien plus frêles qu'à l'ordinaire. Ces années qui s'écoulent font bien des ravages. Mais où était-il donc passé ? Peut-être que ses yeux en diront d'avantage. Ces deux orbes dorés luisent dans leurs orbites, vous regardant avec plus de haine que jamais. Dans l'un d'eux se loge une faille couleur sang. Qu'est-ce ? Une veine éclatée, peut-être, ou bien une cicatrice des larmes trop longtemps retenues qui se déversent dans ses yeux. Mais ce qui est sûr, c'est que cette faille représente son état d'esprit malsain. Il a tellement changé. Fissuré. Son cœur l'est sans doute encore plus. Encore plus fissuré que ses deux perles dorées, encore plus noir que son corps, et recouvert d'une épaisse couche de pierre, non sans failles. Tout dans sa démarche inquiétante vous donnera envie de fuir. Son allure instable, son expression agressive, sa force et sa beauté sauvage. Avant, il semblait seul. Désespéré. Maintenant, il ne ressemble plus à rien. Il parait malade. Aussi bien dedans que dehors. Sa fâcheuse manie de ricaner, rongé par l'envie de se moquer de votre existence si minable à ses yeux. Il lui arrive de se parler à lui même, pour se rassurer. Pour qu'enfin quelqu'un lui dit que tout va s'arranger, que tout finira bien. Qu'il a bientôt fini de souffrir. Puis il se contente de marcher, marcher pour oublier. Il avance sur ses longs membres aussi légèrement que s'il avait été un oiseau. Et il s'en va, libre. Libertin.
₪ Personnalité : - Spoiler:
Comment comprendre une telle folie ? Comment vous l'expliquer ? Tacher de faire simple serait vous dire n'importe quoi. Sans vous connaître, il vous hais. Pour votre insouciance ou votre innocence. Mais il ne saura pas contenir cette rage qui le consume en vous voyant l'approcher. Ne vous risquez pas à le toucher. Personne ne sait si son mal est contagieux. Mais il est sans doute devenu bien trop violent pour vous permettre ne serai-ce que le moindre contact. Il a appris la fourberie du renard et la mesquinerie de la hyène. Quand il arrive, il se fait petit. Et c'est librement qu'il s'invite. Quand il vous voit, il ricane. Il ouvre bien la gueule et laisse s'échapper un rire rauque. Maladie. Instabilité. Il se trouble, mais c'est libre qu'il repart. Ne le retenez pas, ce serait folie que de chercher à lui ôter ce qu'il lui reste. Sa liberté sauvage. Après, il se cache. Pourquoi se montrer, quand du sublime on tombe au repoussant ? Regardez-le. Maigre, faible, mais toujours aussi tenace qu'un parasite. Le loup à perdu de sa beauté, et il la pleure comme une mère perdue. Où est passé l'éclat de vie qui scintillait en ses yeux ? Où s'est enfuie sa rage de vivre ? Où se terre son bon sens ? Mais qui est-il devenu ? Sans doute pleure-t-il également sa propre disparition. Il s'est perdu. Tout comme il a perdu son nom. Il ne veut plus le porter. Il ne veut plus rien avoir a faire. Il se sent si faible, mais si fort. Esprit de contradiction. En proie à des invités d'origine inconnue. Lui qui était si calme, le voilà agité. Malsain. Impureté. Il tremble, et se ressaisit. La peur d'avoir encore une promesse à réaliser alors qu'il n'est pas capable de la tenir. La peur de perdre son honneur. Mais il n'en a rien à battre de l'honneur. Mais il est incapable de se résoudre à pourrir celui qu'il était avant. Avant tout ça. Avant on ne sait quoi, je ne sais pas. Personne ne sait rien. Lui même ne sait pas comment il en est arrivé là. Il se contente de respirer et d'avancer. Il n'avait plus peur. Et il a peur. Il doute. Bien qu'il soit inébranlable. Il sait qu'il ne peut pas mourir. Pas maintenant.
₪ Histoire : - Spoiler:
Je suis né sur une étoile. Je ne sais pas si c'est chose courante, mais c'est ce que m'a dit ma mère. Et les astres m'ont déposé sur Exode en faisant un don aux mortels. Je suis un libertin, un libre-penseur. Je fais ce que je veux. Et ne crois que les cieux. Et maintenant je me rend compte que tout ça n'est qu'une supercherie. Une énorme blague. Car, même lorsque l'on se croit libre-penseur, tout nous à été chuchoté. Ordonné. Et l'on se rend compte que l'on est plus le véritable acteur de nous même. Mais, si l'on continuait sur la même lancée, après tout ? Si j'avais été le fils d'une étoile, j'aurai préféré vous dire que Endless fut ma comète. Mon étoile filante. Brillant de mille feux, créant un passage a travers l'obscurité, coupant le ciel en deux. Mais, comme toutes les comètes, elle s'éteint dans ma mémoire. Je serais incapable de la reconnaitre si je la croisais. Il serait mieux pour elle de m'avoir oublié. Je ne suis plus ce que j'étais. Fils d'étoile banni des cieux étoilés. Je me suis écrasé a terre, ouvrant les yeux sur la réalité, ma réalité. Car ma réalité n'est sans doute pas votre réalité. Ma réalité est un cauchemar. Des voix, des millions de voix. J'aurais voulu être aveugle, borgne. Ne plus voir l'horreur du monde. J'aurais voulu être sourd. Ne plus entendre hurler la misère à mes oreilles. Tout comme j'aurais voulu être mort. Pour ne plus avoir à supporter la vie difficile, et si affreuse que je mène. J'étais un dieu. J'étais une étoile, j'étais si beau. Si grand. Si fort. Me voila réduit à fouler le sol pour l'éternité. Errer sur terre pour retrouver mon nom. Et ce nom, une seule personne le connait. Et je veux l'entendre me le dire. Et je pourrais enfin partir en paix.
Cette histoire est fausse. Erronée. Totalement inutile. Mais je suis persuadé qu'elle est mienne. Et ce serait vraiment con de vouloir m'empêcher de rêver. J'ai toujours voulu être une étoile. Maintenant que je sais que j'étais des leurs, je peux toujours essayer de me souvenir de ce que c'était. Laisse moi tranquille. Laisse moi rêver. Dégage.
Jeu 11 Oct - 3:01
Dernière édition par Opium Deal le Jeu 11 Oct - 3:40, édité 1 fois |
| | | Puf : Tora & Padou :D Naissance : 28/04/1993 Messages : 1228 Libre au RP : Oui mais à petite dose. Playlist : Ca varie selon les jours et mon humeur ..
» Infos V a l i d . R e l a t i o n s : | Sujet: Re: → Ses mémorables | |
| Acaeudd L'aveugle, ami de Opium Deal.
₪ Ce fut l'unique personnage incarné par M.OFF. ₪ C'était un vieux loup aveugle devenu l'ami de Opium Deal : un prodige. ₪ Apparence & Particularité : - Spoiler:
L'ambre terne de tes yeux n'existe plus. Il a disparu, détruit par une patte rageuse. Souillé par le sang séché et la chaire reconstituée. Plus de regard. Plus jamais. Cicatrices. Que des cicatrices. Partout. Sur le museau, les membres, les flancs, le ventre, le dos, le poitrail. Partout. Blessures trahissant un triste passé. Une fourrure de jais, clairsemée de lignes argentées trahissant ton âge avancé, d'autre ta naissance. Une silhouette comme une ombre. Furtive et agile. Disparaissant dans la nuit. Mais de loin, tout ce que l'on voit, c'est un loup. Cette croix qui barre ton front. Ce n'est point une blessure de guerre. Non. C'est ta punition, Acaeudd. Une gravure douloureuse qui n'aura de cesse de te rappeler tes actes malheureux. Un symbole indélébile, qui scella ton destin à jamais. Une marque de chair et de sang qui fit de toi un aveugle. Au sens propre du terme.
₪ Personnalité : - Spoiler:
Mélancolie. Des souvenirs t’assaillent nuits et jours, se transformant en cauchemar. Ils te hantent, sans relâche. Te rendent fou. Fou de douleur. Fou de tristesse. Combien de fois t’es-tu éveillé en sursaut et criant comme au premier jour ? Combien de fois es-tu tombé ? Ils sont un malaise permanent. Une douleur intense. Une torture. Et pourtant… Tu n’as pas le courage de la laisser partir. Tu ne veux pas la quitter. Tu veux continuer à la voir, la garder près de toi, pour toujours. Cette mélancolie perfide te rend faible. Tu n’es même plus capable, de chasser quelques images. Tu ne sais pas, la laisser partir. Tu ne veux pas. Tu ne peux pas. C’est dur, si dur. Prends-garde Acaeudd. Elle te rend fou. Elle te ronge. Et je sais, c’est elle qui te tueras. Alors s’il te plaît, Acaeudd, laisse la partir. Laisse-la s’en aller. Ne la laisse pas te détruire. Le monde n’est plus le même, depuis que ténèbres y demeurent. Te voilà face à un monde où le danger est permanent. Ne jamais baisser sa garde. Jamais. Toujours se méfier. Toujours. Jamais de violence. Que des paroles. La faiblesse d’antan n’existe plus. Ne plus baisser la tête. Toujours se relever. Et essayer de ne plus tomber. Tu es fort, Acaeudd. Je le sais. Je le sens en toi. Tu inspires le respect. Parfois tu intimides. C’est comme ça, que tu survis. Fuir ? Tu ne sais plus. Ce concept t’est à présent étranger. Jamais plus, tu ne fuiras. Jamais plus, tu ne les laisseras. Quel que soit le danger, tu l’aideras à avancer. Tu le soutiendras. Et tu seras toujours là, pour le relever. Tant ont souffert parce que tu avais fui. C’est fini. Tu seras là. Sans jamais rien demander en retour. C'est pour eux. C'est pour toi.
₪ Histoire : - Spoiler:
Le passé ne cesse de te hanter. Ce qu'il te faut c'est cesser de regarder en arrière. Oublier. Alors pourquoi en parler ? Mais s'il le faut alors soit, je le ferais pour toi. De toutes façon, tu en serais incapable.
Deux frères. Deux rivaux. Asorek. Le beau mâle au pelage de jais uniforme. Dont les yeux sont des saphirs. Une silhouette noble et fière. Acaeudd. Une fourrure moins soyeuse, déjà parsemée de petits poils argentés. Dont les yeux ont un éclat moins intense, une couleur moins originale. Seulement de l’ambre. Une silhouette un peu faiblarde. Moins impressionnante. Tu n’étais qu’une pâle copie de ton frère. L’objet d’une terrible comparaison. Il était fait pour devenir Alpha. On t’imaginait sans grade. Tu n’étais que son ombre. Tu n’existais pas. Ignorance à ton égard. Petit loup effacé. Sans personnalité. Tu ne savais pas te défendre alors tu étais juste leur souffre-douleur. Ces êtres sont bien cruels, n’est-ce pas ? Qui sont-ils pour te rabaisser de la sorte ? Qui sont-ils pour te rendre malheureux ? Mais surtout, qu’est-ce que tu leur as fait ? C’est une question qui te perturbait, qui revenait sans cesse. Mais à laquelle personne ne voulait répondre. Ou plutôt, à laquelle personne n’avait de réponse. Je me souviens ce jour où tu étais là. ; ventre contre terre, oreilles contre nuque. Tremblant de peur. Cachant ton désespoir. Ravalant ta colère. Et de ces deux jeunes loups aux pelage fauve, penchés sur ton corps. Dans leurs yeux ne voyait-on que du mépris. Et le plaisir de te faire peur, de te faire du mal. Des coups ? Non. Seulement des mots. Mais des mots d'une douleur insupportable. Ton frère était là. A quelques mètres. Il t'a regardé. Tu l'as supplié. Tes yeux lui disait "aide-moi, frère". Mais il n'a pas daigné te reconnaître. Ignorance. Il est parti sans se soucier. Mon frère ? Pourquoi ne pas être venu, quand j'avais tant besoin de toi ? J'étais faible, tu étais fort. Alors, pourquoi ne m'as tu pas protégé ?
Je te hais, Asorek, je te hais. Parce que tu as tout ce que je n'ai pas, parce que tu es mon exact contraire, parce que j'ai tant souffert à cause de toi, parce que je n'ai jamais été heureux. Je te hais parce que tu existes. Asorek, je te hais.
Tu le haïssais. Vraiment. Trop peut-être pour pouvoir le dire avec des mots. Mais tu n'as jamais osé lui dire. Tu l'as gardé, au fond de toi. Te contentant de le maudire pour ce qu'il et toi étaient... et de baisser le regard quand il passait à côté. Car malgré tout tu restais faible, inférieur. Incapable de te défendre, car tu n'as jamais appris. Car on ne t'a jamais encouragé à le faire. Car tu avais peur, tout simplement. C'est ainsi que tu vis une partie de ta vie. Da la crainte. Dans la haine d'un frère. Dans l'ignorance des autres. Dans leur cruauté. Dans la douleur. Sans avoir le courage de dire leur dire stop. Sans savoir comment leur dire "je suis comme vous".
Je me souviens de ces fois là. Un congénère loup rabaissé par ses semblables. Insulté. Violenté. Tu assistais à ses scènes de loin. Tremblant. 'Lui c'est moi. Eux ce sont les autres.' Et toi, tu reproduis le comportement de ton frère. La frousse t'empêchait d'agir. Tu te disais 'ça aurait pu être moi', mais ce n'était pas toi. Alors tu te disais que tu avais y échappé pour une fois. Et tu fuyais. Tournant le dos, la queue entre les jambes. Pourquoi aider ? Si tu y étais allé tu aurais subi le même sort. Lâcheté. La peur et le manque de courage t'ont rendu lâche. Malheureusement, ce genre d’attitude fut fréquent. Et au fond tu le savais, tu haïssais ton frère un peu plus à chaque fois. Et à chaque fois, tu commençais à te haïr. Tu étais triste alors à cette époque. Si triste.
Et un jour, tu as commis l’irréparable. Ton frère avait trouvé une compagne. Il était heureux. Il avait quelqu'un qui l'aimait. Toi, personne ne t'aimait. Qui aurait pu de toutes façon ? Qu'importe. Cela se passa un jour d'été. Le soleil déclinait ses couleurs en un doux tableau de crépuscule. Et elle était là, la douce compagne d'Asorek. Désespoir en elle qu'il était vain essayer de cacher, il se lisait en ses yeux. Leur émeraude n'avait plus aucun éclat. Ils étaient vides. Et elle aussi, elle était vide. Elle se tenait donc là, au bord du gouffre. Et toi aussi, tu étais là. "Dis à ton frère qu'il n'aurait rien pu faire." Une patte après l'autre sur le sol. Puis une dans le vide. Et son corps bascule. Tombe. Et ne se relève plus. Tu ne l'as pas empêchée de mourir. Tu ne t'es pas levé. Tu l'a juste regardé. Pétrifié. Tremblant. Comme à ton habitude. Mais n'ai crainte Acaeudd. Tu n'aurais rien pu faire. Rien. Hélas, ce n'était pas l'avis de ton frère qui de loin, avait vu sa belle se donner à la mort. Le fautif ? Toi. L'irréparable ? L'avoir laissée tomber. Alors il t'as battu. Mordant ta peau et lacérant ta chaire. Exprimant avec force et haine tout son désespoir et sa colère. Qu'est-ce que ça change de toute façon ? Pour les autres, tu n'étais bon qu'à ça. Être battu, dénigré, rabaissé, méprisé. Mais cette violence fut toute nouvelle. Car ce soir-là Asorek t'as battu au sang. Oui au sang.
Les jours ne changèrent pas. Tristesse et souffrance. C'étaient les seuls sentiments que tu connaissais.
Puis elle est entrée dans ta vie. Kaadien. Elle était si belle. Aussi blanche que la neige des sommets. C'est toi qu'elle a vu. Le petit loup à la fourrure noire zébrée de gris. Faible et tremblant. Peureux. Seul. Souffrant. Toi, pas lui. Pas le grand noir comme ébène. Fier et sûr de lui. Non. C'est Acaeudd qu'elle a vu. Pas Asorek. Juste Acaeudd. Elle était tout. Tout. Toi qui avait toujours été seul, elle était là. Toi qui avait tant souffert. Elle était là. Toi qui étais si triste. Elle demeurait là. Au fond tu restais le même. Faible. Lâche. Mais Kaadien fermait les yeux. Et elle restait là. Elle était le réconfort. Simplement. Car elle a su lire en toi. Elle a su lire cette solitude, cette souffrance et ce desespoir. Oui, elle a su. Et moi aussi en toi je lis. Je lis ce que tu n'as jamais osé lui dire, jamais osé lui montrer. Je lis en toi la naissance d'un nouveau sentiment. Celui d'être heureux. Des sensations que tu ne connaissais pas. Que tu découvres avec elle. Je lis en toi la reconnaissance. Je ne lis que Kaadien, qui demeure en toi. Il n'y avait qu'elle. Kaadien. Toujours plus présente. Toujours. Toujours.
Mais un tel bonheur peut-il durer ? Non. Ton bonheur a toi ne peut pas durer. Tu n'as connu que souffrance. Le bonheur devrait t'être étranger. C'était irréel. Le destin a décidé de précipiter les choses. Et la mort de te prendre ce à quoi tu tenais tant. Trop vite. Beaucoup trop vite... C'est ce souvenirs qui te hante. Prenant des formes cauchemardesques, il s'insinue en toi pour t'effrayer. Te faire tomber. De vieux démons s'amusent. Et tu hurles le passé perdu. Qui te prend en traître. Ravive la souffrance, la solitude et la détresse que tu as toujours connu. C'est dur. Si dur de se rappeler... Il y eut un temps où tu jalousais férocement ton frère. Il était tout. Tu n'étais rien. Puis il y eut un temps où les choses furent bouleversées. Il était fou. De douleur et de chagrin, depuis que sa belle s'était donné la mort. Toi, tu étais heureux depuis l'arrivé de ta belle. Il l'avait vu. Il le savait. Tu avais beau rester ce petit louvard faible, courbant l'échine devant plus grand, tremblant de peur, et fuyant comme un lâche, hélas il y avait cet éclat dans tes yeux qui ne pouvait le tromper. Tu étais heureux. C'était inconcevable. Comment les choses avaient-elles pu changer à ce point ? Pourquoi lui était en proie au désespoir, et pourquoi toi, goutais-tu au bonheur. Tu n'avais pas le droit. Non. C'est insensé. Insensé. Impossible. Il faut changer ça. Toi Acaeudd, tu n'as pas le droit d'être heureux.
Je me souviens. Ferme les yeux. Et écoute. Deux personnages, au bord de ce gouffre où la belle était tombée. Asorek. Grand et fier. Rongé par la douleur. Le chagrin. Les yeux brillants d'une intention malsaine. Derrière ses crocs, entre ses mâchoires puissantes, la nuque de Kaadien. La belle dont la fourrure si blanche offre un fort contraste avec le poil si noir du bourreau. Il serre. Doucement. Il perce la chaire. Doucement. Le sang coule. Depuis longtemps déjà. Elle est faible. Elle a mal. Mais elle se retient. Elle ne veut pas crier. Elle ne veut pas. Elle veut te sauver toi. Pas elle. "Alors mon frère. Seras-tu assez lâche pour t'enfuir ?" Toi aussi, tu es là. Mais tu ne bouges pas. Tu as peur. Si peur. Tu trembles. Tes pattes menacent de se dérober. Tu ne sais pas. Tu ne sais pas. Confusion. Une douleur qui se ravive. Te brûle. Te ronge. "Sache que si tu fuis, je la tue." Tu veux fuir. Fermer les yeux. Et ne plus y penser. Tu veux te sauver. Comme à chaque fois. Mais elle est là. Elle est là. Kaadien. Tu voudrais l'aider. Mais tu ne peux pas. Tu ne sais pas. Tu n'as pas le courage. Si tu y vas, c'est toi qui vas mourir. Alors tu ne veux pas. Non, tu ne sais pas. Que faire ? Que faire ?! C'est si dur de choisir. Si dur. Tu l'entends ricaner. Il resserre la pression de ses mâchoires sur sa proie. Petit à petit. Le sang dégouline sur la fourrure immaculée de la blanche. Elle souffre, tu le vois. Une flaque de sang s'est remplie sur le sol. Elle se vide. Mais elle se tait. Elle sait, que c'est ton combat. Elle sait, que c’est à toi de choisir. Alors elle se tait. Chaque minute qui s’écoule l’éloigne un peu plus de toi. De ce monde. Mais elle a confiance. Elle croit en toi. Elle croit. Tu n’y tins plus. Tu ne peux plus. Alors tu bondis. Heurte ton frère qui lâche instantanément sa proie. Asséner un coup de griffe sur son crâne qui se met à ruisseler. Il n’a pas bougé. Il t’a regardé faire. Il t’as attendu. Le frère lâche un grognement et roule sur le côté. Patient. Il attend à présent. La belle s’est écroulée par terre, à bout de force. Ton museau frôle le sien. Tu t’allonges à ses côtés. Pose ta tête contre la sienne. Souffrant pour elle. Un faible sourire se dessine sur ses babines vermeilles. « Tu es venu, Acaeudd. Tu es venu. » Oui, tu es venu. Mais tu n’entends pas ses paroles. Ou plutôt, tu ne veux pas les entendre. Ne pars pas, je t’en supplie. Reste près de moi. Restes. Ne me laisse pas. S’il te plait. J’ai tant besoin de toi. Reste. Reste. Je t’en prie. Je t’en prie. Ne me laisse pas. Non. S’il te plait… Mais elle succombe de ses blessures. Tu es arrivé trop tard.
Asorek ricane. Il est fier de lui. Il a gagné. "Je t'ai privé de ta lumière, frère ! A présent, c'est la vrai lumière que je vais te prendre." Il se jette sur toi. Il meurtri ton corps, pour la deuxième fois. Il jubile. Mais tu n’as pas la force de riposte. La douleur était-elle que tu sentais ton corps se consumer. Se détruire. Abattu et implorant le ciel, tu portes ton regard sur l’astre d’or. Et enfin, l’assaillant porte le coup fatal. Celui qui scellerait ton destin auprès de cette chose, sans forme ni couleur. Celui qui ferait de toi un fantôme. Prisonnier de ses rêves. Condamné à vivre dans la plus totale obscurité. Tu poussas un premier cri, manifestation de la douleur. Puis un second, dans lequel tous les sentiments furent mêlés. La rage. La crainte. Le désespoir. La solitude. Un dernier rayon de soleil. Et tout s’éteint. Tu es la proie des ténèbres. Et tu t’écroules. Inconscient.
Combien de temps es-tu resté dans cet état ? Tu ne sais pas. Tu ne te souviens que du noir. De la douleur fulgurante. Tu ne vois rien. Plus rien du tout. Tu te relèves. Titubant. Te dirige difficilement vers le corps sans vie de Kaadien. Tu l’appelles. Elle ne répond pas. La pousse du museau. Elle ne réagit pas. La réalité te rattrape. La fatalité te tombe dessus. Tu comprends. Tu te souviens. Alors tu hurles. Hurles comme jamais. Ce n’est pas un hurlement mélodieux. Non. Cela n’a plus rien de lupin. C’est un cri monstrueux. Effrayant. Oui, tellement effrayant. Tu hurles encore et encore. Crachant ton chagrin. Non. Non. Tu poses la tête sur son flanc. Tu implores le ciel de te la rendre. Mais il ne peut pas. C’est injuste. Si injuste. Alors tu hurles encore. Tu hurles. Je crois que cette nuit là, on n’entendit que ton chagrin. Il montait dans le ciel. Allait si loin. Si loin devant. Devenait écho. Mais c’est fini Acaeudd, c’est fini. Arrête. Arrête. Elle est partie maintenant. Elle est partie. Partie. Tu ne peux rien, c’est comme ça. C’est fini. Allez, Acaeudd. Arrête. C’est fini. C’est fini. C'est fini. Elle est partie. A jamais.
Ténèbres. Tout n'était que ténèbres. Obscurité. Il n'y avait plus rien. Plus rien. Aucun rayon de lumière. Aucun moyen de lever ce voile oppressant. C'est une réalité à laquelle tu ne peux plus échapper, Acaeudd. Tu es aveugle. Et tu le restera jusqu'à la fin de tes jours. Isolement. Repli. Au plus profond. Tu te noyais dans ton chagrin. Tu n'avais jamais été aussi seul. La mort ne voulait pas de toi. Alors il fallait vivre. Mais c'était si dur. Tu étais un fantôme errant. Trainant péniblement tes chaînes dans ce monde où tout était noir. Portant un désespoir immense. En souffrant toujours. En souffrant tellement. Tu n'avais plus la force de te relever. Et personne n'était-là pour t'aider. Personne. Seulement ces rêves qui te hantent. Tu revois ta belle dans un décor de flamme. Le sang coule en abondance sur sa fourrure. Ses yeux sont vides. Elle n'est que zombie. Comme toi. Sa voix s'élève, sèche et cassante : "Jamais, je ne te pardonnerais. L'image bascule. Tu te réveilles, et tu as peur. Alors tu cris. Tu hurles. Comme ce jour là.
"Comment pourrais-je la regarder en face, lorsque je la reverrais ?" Tu ne pourras pas. Et cette pensée te détruisait. Tu avais commis tant de fautes. Tu t'étais enfui tant de fois. Mais c'est fini. Tu ne le feras plus. Tu en as fait un objectif. Ne plus fuir. Jamais. Tant ont souffert et tant sont morts. Par ta faute. Alors tu ne fuiras plus. Plus jamais. Tu tendras la main à celui qui tombe, pour l'aider à se relever. Tu veux qu'Acaeudd le faible disparaisse à jamais. Tu ne veux plus de lui. Tu ne veux plus. Alors tu te relèves, après être tombé tant de fois. Et tu espères que quand tu la reverras, tu garderas la tête haute. Tu espères qu'elle te pardonnera. Et surtout, surtout tu espères qu'elle sera fière de toi.
Mais moi je sais, Acaeudd. Je le sais. Elle sera fière de toi. Moi en tout cas, je suis fière de toi.
Jeu 11 Oct - 3:05 |
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