Souvenirs. pv

Un galop. Bien dessiné. Parfaitement aligné. Un deux trois quatre, un deux trois quatre ... Sous la surface reluisante du chemin d'eau, de petits êtres vivaient leur vie tranquille, lorsque de puissants coups menés sur le sol qui se révélèrent être des coups de sabots vinrent ébranlés leur environnement. Tout tremblais presque à chaque instant, bien qu'une intermittence se faisait ressentir à chaque fois. Mais le tout premier tremblement finit, déjà le long de la berge, le petite monde aquatique était déserté. Mais de cela, Hayan ne s'en souciait guère. Le noble frison carapatait le long de la Rivière Argentée depuis assez longtemps pour sentir sa peau et son fin pelage d'ébène collants d'un épais filet de transpiration. Sa cavalcade visait à pousser son endurance plus loin, celle-ci n'étant pas fortement développée. Un Élite se doit d'avoir des qualités combatives assez fortes pour le combat. La vitesse est amplement acquises pour les équidés, mais l'endurance ? Pas toujours. Ainsi, Hayan s’est mis en tête d'unifier tout ça. Depuis ce qu'il semble être une demi-heure, il enchaine les distances, prévenant néanmoins le moments où sa soif pourrait le rendre somnolant.

Ainsi, le fier étalon se mit à ralentir et enfin, il s'arrêta. La Rivière Argentée l'ignorait et poursuivait son cours. Que stoppa légèrement Hayan en enfournant sa bouche sous la surface pour s'abreuver goulument. Sa grande queue noire fournie était trempée et fouettait l'air, chassant les mouches avec agacement. A peine arrêté et tout un bataillon te tombait dessus, c'était impressionnant ! Mais Hayan ne bronchait pas, trop occupé à se regorger d'un peu de liqueur grâce à cette eau délicieusement fraiche. Le ciel était plus blanc que bleu, une nappe de nuages clairs s'étendant sur la mer céleste, masquant un peu le soleil pour le plus grand plaisir du frison. Il était déjà assez transpirant avec un simple entrainement ... Souhaitant se dépêtre d'ailleurs de cette eau brûlante et collante, le majestueux équidé se recula, et se laissa lourdement tombé sur le sol. Après quelques instants d'immobilité, Hayan commença à se forcer, et enfin, à rouler. Après seulement deux retours, de petits bruits suggestifs se firent entendre contre le sol. L'oreille collée à l'herbe, Hayan ne pouvait que l'avoir entendu. L'étalon eut d'abord l'idée de se lever et d'affronter l'adversaire. Mais il était clair que c'était des sabots qui sonnaient contre le sol. Rassuré, l'étalon fougueux se releva plus lentement, avant de s'ébrouer, envoyant la plupart des brins d'herbes collées à son corps massif dans les airs. Le doux regard noir du jeune étalon se tourna vers l'amont de la Rivière Argentée, d'où les bruits de pas semblaient provenir.