Des textes qui font réfléchir. (Par Sald')

(Prière de ne pas les copier ou, si vous le faites, dites que c'est Salador qui l'a fait. J'ai mes droits d'auteure là dessus!)


Désastre sur la forêt…

Un bruit de froissement se fit entendre dans l’immensité infinie de la forêt. Un autre crissement plus sourd et tonitruant que tous les autres. Une grande sentinelle immortelle perdait la vie. Ses amples branches couvertes d’aiguilles ployaient sous la pression de l’air pur et frais, son tronc amoché, blessé, autrefois maison de plusieurs espèces animales était désert et, à ses pieds, un petit humain y était. Petit, peut-être, à comparer à la grandeur d’âme d’un conifère mais tout aussi machiavélique qu’un diablotin qui s’apprête à jouer un mauvais tour. Ce mortel, ce simple mortel muni d’une scie électrique, capable de détruire la beauté même de toute une vie. Quel gâchis! Et dire que cet immense végétal d’au moins cent ans n’est que sa première victime… Il s’attaquera à d’autres et détruira son seul univers où il peut vivre. Volatiles, petit et gros gibier, pleureront la perte de leur vieil ami, l’arbre, le grand pin. Et ce ne sera pas la seule peine qu’ils devront subir. Leur gîte sera détruit, leur progéniture mourra petit à petit. Et nous, homo sapiens sapiens, essayeront d’agir mais en vint. Les mettre dans un zoo sera inutile, les placer dans un parc protégé ne sera plus aussi sûr qu’avant. En conclusion, tout ça ne sera que le commencement d’un désastre imminent où les poumons de la Terre et leurs constitues seront en danger.




La mort...

La mort, une étape de la vie que les mortels craignent tandis que les immortels ne s’en soucient point et espèrent, un jour, la rencontrer. Mais qu’est-ce donc en fin de compte? Une étape que tous vivants traversent? Un dieu, peut-être? Un esprit maléfique ou bienveillant? Plusieurs pensent que c’est une libération de votre enveloppe charnelle. Mais, moi, grande philosophe que je suis, affirme que cette chose qu’est la mort n’est qu’un minuscule passage dans votre vie emplie d’obstacles et d’embûches qui vous mènera vers la juste lumière, un monde sans guerre et sans misère. Vous vivrez comme un esprit, non dans un corps consistant et chaud, et votre mission sera de protéger vos frères et sœurs mortels restant dans l’autre dimension. La mort, cette amie qui vous suit pas à pas, jour après jour, année après année. Ce mystère de la création née au tout début des temps ancestraux. Qu’adviendrait-il si la mort prenait chair, qu’elle perdait tous ses pouvoirs…? Les humains seraient immortels et c’est ce qui les mènerait à leur perte.

L'Ermite (Ça, c'est seulement le commencement d'un de mes futurs projets. Je veux absoluement savoir ce que vous en penser. Si vous aimez, je continuerai.)


Mon heure est venue. La mort m’a rattrapé dans l’éperdue course que j’ai entreprise, fidèle amie de chaque jour. Le plus étrange, c’est quand ce moment, je me sens encore plus vivant, mortel. Étrange qu’est ce don, la vie…N’est-ce pas? La vieillesse du temps a abimé mon corps. Mes cheveux, autrefois noir comme les ailes de la nuit, sont maintenant le parfait contraire de ce qu’ils étaient avant ce jourd’hui. Blanc immaculé, blancs comme la froide neige, blanc de vétusté. Ma peau burinée par le frappant soleil de midi est ainsi devenue une vieille enveloppe froissée de partout, non très solide. Une barbe naissante pointe le bout de son nez sur mon menton de vieux. Mon nom qui fut jadis Sagaculus de la Montagne, mais il muta lentement imperceptiblement. De Sagaculus, je devins le Sage de la Montagne, l’Homme Parleur et, finalement, l’Ermite. Une pièce de moi-même ne changea point, enfin, physiquement : mes yeux. Vert d’émeraude, ces portes ouvertes sur l’âme continuent leur travail assidu qu’est de transpercer la pensée d’un de mes interlocuteurs.