Je suis allé à la Pierre du Silence en croyant trouver les réponses à toutes mes questions. Car depuis que je suis monté là-haut, plus haut que jamais, je ne suis plus sûr de ce que mes yeux me montrent. Car dans cet endroit j'ai vu plus que ce que j'aurais dû voir et je me demande si je ne me suis pas trompé. Serais-je donc devenu fou ? Je croyais que seul les déserts créaient des illusions par je ne sais quel miracle, mais là, je n'y ai pas vu seulement que mon reflet. Et j'ai peur que notre mère à tous m'est envoyé ce signe, pour que j'aille ensuite prévenir les miens. Depuis que je l'ai vu, j'ai couru, sans m'arrêter. Je suis redescendu en m'écorchant les pattes à la roche. J'ai manqué de finir entre les pattes d'un ours près des Cavernes Abandonnées. Alors j'ai couru, encore plus vite. Quand mon cerveau acceptait de me laisser un peu d'oxygène pour réfléchir, je me demandais si mon coeur tiendrait le rythme, si mes pattes tiendraient le choc. Mais je refusais de m'arrêter avant d'avoir compris le sens de cette fausse réalité. Sans même m'en rendre compte, je sautais sans hésitation dans la Rivière d'Or, nageant de toute mes forces pour ne pas me noyer. Un miracle, un autre, je survécu à la traversée. Quand j'atteignis l'autre rive, je m'obligea à m'y reposer quelques instants. Le vent glissait dans mon pelage, l'eau me glaçait alors les os. Mais je repris ma route, espérant réchauffer mon corps frigorifié par la même occasion. Je crois que je mis plus d'une journée avant d'atteindre la Pierre du Silence. Mais je respirais encore, allongé à son pied. Maintenant j'avance au milieu de la Forêt Nébuleuse, lieu où la majorité de ma meute vit. Car même si nous allons sur toutes nos terres, beaucoup passent du temps ici. Nos petits et jeunes sont à l'abri des chevaux et les plus vieux sont à l'aise. Il faut que je les trouve et leur dise. À tous. À Winter surtout, elle sera sûrement quoi faire. Mes pas sont lourd sur le sol de mousse. J'ai à peine la force d'avancer. Peut-être que peu de mes blessures sont apparentes, mais mon corps souffre de cette course effrénée, de ce combat intérieur. J'arrive vers les miens. Certaines lèvent le museau à mon encontre, d'autres restent à leur occupation. Et moi, je m'écroule...
Le rythme de mon coeur s'apaisait peu à peu, alors que mon corps se remettait de mon vol effréné. Le rythme cardiaque d'un oiseau est plus élevé que celui d'un loup, d'un cheval ou d'un autre gros mammifère. Tout simplement parce qu'il est plus petit, et qu'il a donc moins d'efforts à fournir pour envoyer le sang dans tout le corps. Donc il peut le renouveler plus vite. Donc, même si les battements de mon coeur se faisaient moins frénétiques, ils étaient quand même à une fréquence assez élevée. Cela dit, c'était mon rythme normal, de croisière en quelque sorte. Rien à voir avec les battements de mon coeur au cours de l'effort, et quelques instants après ! Enfin. Ces discussions sur le rythme de mon coeur peuvent être passionnantes, mais pas autant que leur origine : mes acrobaties aériennes. J'adore voler, ce qui me conduit à des folies frôlant le suicidaire. Loopings, voltes, piqués, tout y passe ! Vrilles, flèches.. J'aime tout ce qui bouge, qui me permet de sentir le vent siffler à mes oreilles.
Mais il n'y a aucun doute sur le fait que j'aime encore plus taper sur les nerfs des autres. Peut-être est-ce un moyen de me prouver ma propre existence ? Oui, peut-être, mais je m'en fiche. Qu'importe le pourquoi du comment de mes actes ? Je n'ai pas envie de me connaître au point d'être trop prévisible, par rapport à mes actes. Sinon, je ne me surprendrais plus... En tout cas, mes yeux noirs scrutaient avec attention les loups que je pouvais distinguer en-dessous de moi. J'étais enfoui dans le feuillage, invisible à tous les regards. En admettant que ces non-ailés aient pensé à lever la tête, ils n'auraient pu me voir. Mais ils pouvaient me sentir - mon odeur les informait que j'étais là, quelque part aux alentours... mais guère plus, car je m'étais baladé partout dans le coin.
Soudain, un loup qui ma parut tout de suite mal en point déboula. Il n'avait pas l'air particulièrement blessé, mais je sentais la mort s'approcher de lui... L'instinct d'un charognard, je suppose. Après tout, me nourrir du cadavre d'un loup ne m'a jamais posé de problèmes, au contraire c'est une viande pas trop mauvaise. Je savais donc que ce loup était en mauvaise posture, comme si je voyais l'ombre de la Faux traîner derrière lui. Pourtant... pourtant ce n'était peut-être qu'une impression. Le loup demanda à ses congénères de l'écouter. Cela avait l'air vraiment important pour lui... Qu'avait-il donc à dire ? Aussitôt, ma curiosité s'éveilla. Maintenant, je devais savoir !
Ven 16 Avr - 4:11
Ẳ ℓ'αιѕє On s'connait, non ?
Acaeudd
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Il s'approche. Ses lourdes pattes traînent avec peine son pauvre corps meurtri. Les racines sortant de terre, réincarnation de quelques esprits perfides, sont de pénibles obstacles. Chaque pas devient une lourde souffrance. L'effort est considérable. Malgré tout, il ira jusqu'au bout. Même s'il doit traîner son être dans des marre de boue et mêler son poil déjà sale a des flaques de sang souillé, il arrivera à destination. Sa mission est de prévenir tout un peuple du danger. Telle est là toute sa détermination. Un étrange aura entoure l'être en question. Depuis son siège, la mort le surveille. Elle attend. Le moment propice, pour l'entourer de ses bras. Et par le biais d'une éteinte, l'enlever de ce monde pour le ramener au sien. Et ce à jamais. Cet être a bien du courage d'affronter cette chose sans forme ni couleur. Se battre contre et repousser l'heure. Oui, voilà bien du courage.
« Écoutez-moi... »
Ton instinct ne t'avait pas trahi. Ton instinct ne te trahit jamais. De par le bruit de ses pas sur la terre sèche, de par le parfum morbide qui se dégageait de son être, tu le connaissais. De par l'atmosphère lourde d'il y a quelques temps, de par les élément qui te parlent et te répondent, tu savais. Ou du moins, qu'une chose étrange s'était passée en ces terres. Et ce canidé, exténué par une marche longue et périlleuse, il en était le messager. Tu as beau ne pas le connaître, ni même ne jamais l'avoir vu, ce loup, tu lui voue un profond respect. Pour son entreprise périlleuse. Et pour ce désir de se battre encore, et ce dans le seul but de sauver les siens.
Tu levas ton corps zébré de cicatrices, témoin de ces nombreuses années de rebelle et vagabond. Tu t'avanças vers l'être. Baissas la tête en signe de salut. De respect.
"Dans ce cas, noble animal, parle. Nous t'écoutons."
Quel est ce mal étrange ? Et surtout, qu'avons nous fait, pour mériter pareille colère des éléments ? Parle, ami. Je t'écoute.
Après une traversée rapide de la Rivière d'Or, je m'étais rendue sous les arbres de la Forêt Nébuleuse. Les épaisses racines, le ciel voilé par les feuilles.. Ce paysage que je trouvais lugubre lors de mon jeune âge m'apportait maintenant sérénité et réconfort. Une grande majorité de la meute s'était abritée de la chaleur bouillante de cette journée printanière, à l'abri sur la terre fraiche. Allongée à l'ombre d'un vieux chêne, la langue pendante, j'examinais les alentours, animée d'un sentiment de confiance. Rien ici ne pourrai venir nous troubler, nous étions les maîtres de cette forêt. Sauf.. Chronos. Je cru distinguer l'odeur du chef des oiseaux, qui apparu d'un battement d'ailes entre les arbres. Soupirant, les lèvres serrées, je me questionnais sur ses nouvelles petites idées.. C'est alors qu'un loup d'un brun tirant sur le roux apparut, le poil trempé, tremblant de tous ses membres. Rapidement je me redressai, alertée, alors que je reconnaissais Dalwen. Ce dernier s'écroula au sol, la respiration brisée, les mâchoires serrées sous une douleur visible à travers ses pupilles..
« Écoutez-moi... », souffla t-il.
M'approchant plus près encore pour capter son souffle rauque, je cherchai sans succès des traces de son histoire, des indices sur son arrivée des plus troublante. Déjà les loups s'étaient groupés, et Chronos admirait le spectacle du haut d'une large branche, m'arrachant un grognement. Toutefois, d'avantage inquiète par le malaise du loup que par la présence du corbeau, je n'insistai pas.
« Que t'es t-il arrivé, Dalwen ? », questionnais-je, pour l'encourager.
Tous sens en alerte et attentive au moindre de ses mots, j'attendais une réponse, le cœur battant la chamade.
Après avoir quitté, la falaise à pics, d' où je m'étais reposée, je repris mon chemin. Ne savant pas trop où j'allais, je marchais tranquillement, sans mouvement brusque, après tout que pouvait t-il bien arriver ici ? Rien réponse rapide sous une question rapide. Un petit air frais, venait tournoyer et caresser mon poil soyeux. Ça me faisait du bien de marcher, après cette longue sieste, il n'avait rien de mieux.
Je passais a coté de la rivière d'or, je me demande si elle pouvait être bu. Mais bon j'avais pas soif ! Je continuais mon chemin, comme un simple solitaire sachant où se trouvais son destin. En tous cas le mien était auprès de ma meute, la ou se trouvais Winter, mon alpha, notre maître. Je finis mon chemin dans la forêt Nébuleuse, une magnifique forêt. Je m'arrêtais net. Voyant mon alpha, et quelque loup de ma meute.
Je vis aussi un corbeau perché, à attendre quelque chose mais quoi ? mes yeux se posèrent sur le loup inconnu. Un loup gris et essoufflé, il devait avoir couru vite pour être dans cet état la. Je me postait près de mon alpha, l'inconnu laissa échapper un : écouter moi..
Pour avoir sortit ça, ça devait être grave. parle ! dis-je a voie haute
J'aime la forêt. J'aime la tranquilité qui y règne et le silence. J'aimais bien cette étrange sensation que donnait cet absence de bruit. J'avais l'impression que le vide qui s'installait s'insinuait en moi et prenait toute la place que le chagrin avait volée. Comme si des trombes d'eau se déversaient dans le puit sans fond que la peine avait creusé. Cette tranquilité offrait à mon esprit tourmenté par mes émotions si contradictoires un répis qui était accueillit avec joie. Je pouvais penser en profondeur sans crainte d'être distraite par un quelconque son. Bien sûr, il y a les feuilles dans les branches qui bruissent, les craquements des brindilles et du bois qui travaille, la musique des oiseaux et tout les petits gémissements que pouvaient pousser les autres animaux. Et il y a aussi le vent, cet élément qui sait tout sur tout le monde, qui charie les fragrances et qui est incontrôlable.
C'est d'ailleurs un fumet des plus alléchant transporté par la brise qui menait mes pattes là où il le voulait. Je chassais un lapin brun et crème, sûrement un lièvre. Je l'avais entr'aperçu qui bondissait entre les buissons, puis je l'avais pris en chasse. Sachant que sa vie était en jeu, il fillait en zigzaguant, sans se retourner, sans jamais faiblir, là où il le pouvait. J'eue tout à coup une pensée pour ces êtres chétifs qui mourraient à bout de souffle, impuissants devant la force des loups. Je ralentis la cadence et l'animal me distança. Puis je le perdis de vue, il s'était probablement dissimilé entre les racines d'un arbre, bien à l'abris pour quelques temps. Qu'est-ce qui m'arrivait au juste, pourquoi est-ce que je compatissais avec la nourriture ? J'avais souvent ce genre de questionnements qui me trottaient dans la tête. Ce type d'interrogation qui n'avait de réponse que si on trouvait le sens de la vie. Dans le même ordre d'idée, il y avait pourquoi est-ce que je rêve ou pourquoi est-ce que les patates sont beiges. Ouaip, des questions existancielles et d'autres complèment hors-sujet.
Soudainement, j'intérompie ma course, car un attroupement des miens avait attiré mon regard. Ils étaient plusieurs, et j'en reconnu quelques un, comme Winter, notre Dominant, et Djamay, le Chef des Guerriers. L'un d'entre eux était étendu par terre, comme s'il agonisait. En m'approchant, j'identifiai Dalwen, une sentinelle réputée, grâce à sa robe brune rousse et à son odeur. Le pauvre était mal en point et son coeur semblait pouvoir lâcher à tout moment. Que lui était-il donc arrivé ? Je m'assis à côté des autres, curieuse, mais un peu en retraint. Je recourbai ma queue blanche autour de mes courtes pattes et plaçais mes oreilles en direction du gardien. Je tournai le museau un peu vers la droite, signe de ma concentration. J'ouvris la bouche pour demander à Dalwen de continer, mais la refermai finalement, car je devinais aisément que les autres avaient déjà dû tout dire.
Dim 2 Mai - 11:33
Dernière édition par Arc-En-Ciela le Lun 3 Mai - 11:48, édité 2 fois
Ẳяяιναит C'est par où déjà ?
PNJ
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Sujet: Re: #1 Prédiction
Qui aurait cru qu'un jour, moi, simple sentinelle de ma meute, je découvrirais ce péril qui nous menace tous. Qui aurait osé penser que nos dieux déchaineraient ainsi leur colère sur nous, qui ne sommes point coupable de crimes d'une telle envergure. Et si mes pattes ne m'avaient pas mené assez haut et que je n'avais pas découvert ce lac, notre mère à tous nous aurait-elle prévenu de ce qui nous attendait ? Oserais-je dire non ? Je ne sais pas. Je ne sais plus... J'étais là et je sentais ma vie expirait, je sentais en moi le point « off » s'illuminait à grand pas. Qu'elle vienne me chercher, si c'est là qu'est mon destin, mais comme dernier souhait - qu'on me l'accorde ou non je le prendrais - je veux prévenir ma meute. Cette meute que je chéris depuis ma naissance même en son sein, depuis des années de servitude joyeuses, heureuses et loyales. Toi, Winter, que j'ai servi durant de longs mois, j'espère que tu m'accorderas la confiance que tu me dois, même si ces paroles vont te paraître insensées.
« Je suis monté haut, très haut... Là-haut dans la montagne. Sa voix n'était que murmures. J'ai trouvé un lac aux allures de cristal, splendide... Je m'y voyais comme dans un miroir... Mais je n'ai pas observé que mon reflet... »
Je poussa un long soupir. La douleur me déchirait les flancs et je puisais dans mes dernières frais pour ces quelques paroles qui étaient tout. J'avais l'impression qu'un énorme rocher me compressait la cage thoracique et que des milliers de minuscules épines me transperçaient le corps de tout part. J'étais épuisé. Totalement épuisé.
« Le danger arrive, il faut se préparer... Il nous menace, je l'ai vu dévaster nos terres... Il détruira tout sur son passage... Toute cette île... »
Ma voix diminua peu à peu et mes dernières paroles se perdirent dans l'océan noir du néant. C'était la fin pour moi, peut-être la fin pour tous. Qui sait ? Mais je voulais croire qu'ils s'en sortiront grâce à ma recommandation. Mes yeux qui ne voyaient plus que le flou se fermèrent doucement. J'adressais mes dernières pensées à Winter qui m'avait écouté avec intention, ainsi qu'à Acaeudd dont les quelques mots m'avaient réchauffé le coeur. Ce n'était peut-être rien, mais quand on est sur le point de mourir pour bonne cause, c'est bien plus ; ce respect. Adieu, mes amis. Soyez braves, je veillerais d'en haut.
Ce n’était pas dans les habitudes du loup noir, d’errer près de la meute. Ces loups l’étouffent. Ceux-là même qui ne lui portent aucune attention. C’est d’ailleurs cette indifférence, qui le ronge de l’intérieur. Mais aujourd’hui, c’était différent. Non pas que ces loups lui portaient une quelconque attention, mais parce qu’ils s’agitaient étrangement. Peu à peu, ils formèrent un petit groupe autour d’un loup qui lui semblait inconnu, au pelage terne et poussiéreux. Ca et là, des touffes de poils manquaient, ou pendaient, comme vestiges d’un récent combat. Intrigué, Djamay avança lentement, restant loin des regards malveillants des autres loups de la meute. Il tendit l’oreille, assis dans un coin reculé et plus sombre, ne perdant pas un mot de la conversation. Le mâle d’ébène réprima un grognement de mécontentement lorsque l’odeur trop familière de l’oiseau lui parvint au museau. Mais à cet instant, ce n’était pas sa plus grande préoccupation.
« Ecoutez-moi... »
Un instant passa, l’instant de surprise, le temps que l’information tombe dans l’esprit des quelques loups présents. Et l’un d’entre eux prit la parole, brisant ce silence trop pesant. Djamay lui jeta un rapide coup d’œil, remarquant à son allure peu commune qu’il devait avoir un problème de vue, peut-être même était-il aveugle... Acaeudd. Djamay n’avait pas beaucoup d’estime envers les autres, pourtant ce loup représentait, sans même s’en rendre compte, l’idéal que le chef guerrier avait toujours voulu atteindre. Un être droit, d’une sagesse qui imposant le respect, courageux malgré les coups durs. Se relevant alors que beaucoup n’auraient pu.
« Dans ce cas, noble animal, parle. Nous t'écoutons. »
Soudain, dominant les autres, non pas par sa carrure impressionnante, mais par son pelage lunaire, une jeune louve fit apparition. Le cœur de Djamay ne put s’empêcher de cogner dans son poitrail, tandis que ses mâchoires se serraient considérablement. Les jours et les semaines passent, mais comme il est dur d’effacer certains sentiments...
« Que t'es t-il arrivé, Dalwen ? »
Dalwen... Oui, à présent le mâle d’ébène se souvenait. Et enfin, il se rendit compte que la situation était angoissante, inquiétante même. Pour qu’un loup d’habitude si effacé se mette à tant attirer l’attention, il devait y avoir une sérieuse raison... D’autres loups arrivèrent, demandant tour à tour au pauvre animal d’en venir aux faits. Quant à Djamay, il se contentait de rester à l’écart, attendant, comme les autres.
« Je suis monté haut, très haut... Là-haut dans la montagne. J'ai trouvé un lac aux allures de cristal, splendide... Je m'y voyais comme dans un miroir... Mais je n'ai pas observé que mon reflet... »
L’effort était rude, et beaucoup comprirent qu’il était vital pour lui de ne pas être interrompu.
« Le danger arrive, il faut se préparer... Il nous menace, je l'ai vu dévaster nos terres... Il détruira tout sur son passage... Toute cette île... »
Le loup d’ébène demeura silencieux, un peu interdit. Devait-il croire de telles paroles ? Indécis, il porta un regard discret vers Winter, tentant de guetter sa réaction. Et les minutes qui suivirent furent solennelles, le brave loup poussant son dernier soupir, laissant la meute dans un silence choqué. Djamay sentait la pression contracter ses poumons, et les paroles du mâle résonner encore au fond de son esprit. Il détruira tout sur son passage...
La forêt entière sembla retenir son souffle, alors que peu à peu Dalwen se vidait de ses forces. Son âme, sa conscience, fuyaient son corps à vue d'œil, tandis que ses yeux fouillaient frénétiquement le sol, espérant les mots justes. Ses mâchoires menaçaient de se briser tant le loup les maintenaient serrées. Différents parfum me parvenaient, se mélangeant.. Mais l'un d'eux, discret, effluve douce et corsée, attira mon attention, sans pour autant la détourner de l'animal agonisant. Le plus infime craquement paraissait être un danger, alors que les sens de chaque loup de la meute s'aiguisaient au fil des secondes. Secondes qui filaient désespérément, sifflant dans ce silence des plus lugubre.
« Je suis monté haut, très haut... Là-haut dans la montagne. J'ai trouvé un lac aux allures de cristal, splendide... Je m'y voyais comme dans un miroir... Mais je n'ai pas observé que mon reflet... », murmura enfin la sentinelle.
Mes oreilles se plaquèrent sur ma nuque, alors que mes pupilles se posaient de nouveau sur Chronos. Il n'avait rien à faire ici. Pas dans un tel moment. Je lui lançai un regard noir, tandis que les mots de Dalwen résonnaient à mes oreilles. Un long soupir douloureux s'échappa de sa poitrine, et ses iris s'agrandirent sous les assauts de la souffrance.
« Le danger arrive, il faut se préparer... Il nous menace, je l'ai vu dévaster nos terres... Il détruira tout sur son passage... Toute cette île... », enchaina t-il, à bout de force.
Ses mâchoires se relâchèrent, et son regard d'ambre se troubla. Dalwen s'était éteint. Alors que les plus respectueux détournaient le regard, la tête basse, les plus sensibles s'approchaient de son corps vide, espérant qu'il se relève. Mais l'évidence était là. C'était fini. Un vent léger ondula autour de nous, emportant peut-être son esprit très loin de ces terres, loin de la mort et de la guerre. Me redressant soudain, repoussant mon chagrin, je réfléchissais aux paroles du grand loup, frissonnant d'inquiétude. Que lui était-il réellement arrivé ? Mon regard d'azur se posant sur celui que personne n'avait vu, j'annonçai à voix haute, de sorte que chacun puisse l'entendre :
« Djamay, je te nome Bêta. Je veux que tu emmène quelque membres de la meute avec toi jusqu'au Lac.. »
Non, ma décision n'était pas hâtive. Je l'avais murement réfléchie, depuis des mois déjà. Et aujourd'hui, l'occasion était parfaite. La meute à l'écart, le danger accaparant chaque esprit.. Je n'avais plus le choix. Posant de nouveau mes prunelles sur Chronos, je fixai son air intéressé, ses yeux pétillant à l'entente de cette nouvelle. Fais ce que tu veux, l'oiseau. Me détournant légèrement, retirée derrière la meute, j'attendais, silencieuse, mais espérant au plus profond de moi qu'il accepterait cette tâche.
Peu à peu, les loups s'étaient rassemblés autour de «Dalwen», puisque c'était ainsi que ces derniers l'avaient nommé. Enfin, pour moi, la seule idée qu'il puisse avoir un nom, une identité, devenait de plus en plus difficile à envisager. Il mourait, et plus il se rapprochait de cette échéance ultime, plus il se rapprochait de l'état de cadavre, plus j'avais faim. Je n'avait pas mangé depuis un petit moment, et toute cette viande prête à déguster m'aurait sans doute fait saliver si cela m'avait était possible. Un cadavre en devenir, un festin éventuel : c'était désormais ainsi que je voyais «Dalwen». Instinct de charognard, en quelque sorte. Enfin bref, je faisais un véritable effort pour m'intéresser à lui tant qu'il était encore en vie, après tout j'avais très envie de savoir ce qu'il avait à dire, non ? Et j'aurais tout le temps de me sustenter plus tard.
« Je suis monté haut, très haut... Là-haut dans la montagne. J'ai trouvé un lac aux allures de cristal, splendide... Je m'y voyais comme dans un miroir... Mais je n'ai pas observé que mon reflet... » murmura le canidé.
J'étais très attentif à ses paroles, mesurant et reprenant chacune d'elles dans mon esprit, les retenant pour pouvoir les utiliser plus tard. Ce qui ne m'empêcha pas de percevoir les divers regards furieux ou dégoûtés que m'offrirent certains loups. Qui ne firent que m'amuser davantage. Nul doute que Winter et bien d'autres n'appréciaient pas du tout de me savoir ici, surtout à un moment pareil. Raison de plus pour rester, à mon sens ! De plus, leur colère ou leur irritation m'importaient peu. A quoi leur servaient leurs crocs et les griffes contre un adversaire qu'ils ne pouvaient pas atteindre ? J'étais en sécurité et je me fichais bien de leur opinion. Un attitude un peu lâche peut-être, mais le contraire eût été suicidaire.
« Le danger arrive, il faut se préparer... Il nous menace, je l'ai vu dévaster nos terres... Il détruira tout sur son passage... Toute cette île... », enchaina le loup, à bout de force.
Et enfin, il laissa s'échapper son dernier souffle. Miam ! Mes yeux noirs restaient posés sur ce corps, sur cette dépouille, cette chair appétissante. Cela dit, il fallait que j'arrête un peu de penser à mon ventre et, au contraire, je devais me concentrer sur ses derniers mots. Une catastrophe ? C'était cela qu'il avait vu ? Dans un lac prémonitoire ? Un peu tiré par les cheveux, tout de même. Tiré par les cheveux, certes... Mais je connaissais quand même Dalwen de réputation, si je n'étais pas capable de le reconnaître. A moins qu'il n'aie mangé de champignons hallucinogènes, il n'était pas du genre à dire des bêtises. Et, de plus, Winter semblait le croire :
« Djamay, je te nome Bêta. Je veux que tu emmène quelque membres de la meute avec toi jusqu'au Lac.. » dit l'Alpha femelle.
Décidément, son abattement n'avait pas duré longtemps. Dommage, j'ai un petit côté sadique et j'aime bien regarder la souffrance, la déception, l'irritation et autres joyeusetés chez les autres. Tant que cela n'est pas trop intense... Enfin encore une fois, ce n'est pas le moment de penser à ça. Que vais-je faire ? Faut-il en informer officiellement les oiseaux, ou laisser courir une rumeur ? Rapporter ces mots aux chevaux pourrait-il m'apporter quelque chose ? Et aider les loups à trouver ce lac, pouvais-je y obtenir un quelconque avantage ? Tant de questions auxquelles il me fallait réfléchir. Et réfléchir vite...
Plus le temps avançait, plus Djamay sentait l’oiseau prêt à fondre sur la proie de choix qu’offrait à présent le brave loup. Le loup d’ébène guettait le moment où l’oiseau descendrait pour se régaler, moment que lui choisirait pour fondre sur lui. Il n’avait rien contre les oiseaux. Certes, il ne les portait pas dans son cœur, mais ce n’était pas la même rancœur qu’envers les chevaux. Disons seulement que cette antipathie était partagée et réciproque. Mais si Chronos commettait l’acte ultime, celui de ne pas respecter le cadavre d’un loup, alors il serait considéré au même titre que les chevaux.
Djamay, sentant que le moment n’était pas encore venu de s’attaquer à l’oiseau, décida de sortir de ses pensées, et de se concentrer sur la situation qui s’offrait à lui. Le danger arrive... Le grand mâle n’en éprouva aucune crainte, seulement une excitation malsaine, qui le délivrerait de l’ennui mortel qu’était devenu sa vie quotidienne. Je l’ai vu dévaster nos terres... Il détruira tout sur son passage... Qui était ce Il ? Dalwen n’avait pas su tout leur dire, il les avait laissé seulement dans une incompréhension angoissante, qui pourrait vite se changer en hystérie collective.
« Djamay, je te nome Bêta. Je veux que tu emmène quelque membres de la meute avec toi jusqu'au Lac.. »
Ces paroles claquèrent dans l’air, faisant cogner le cœur du grand mâle d’ébène. Le guerrier mit un temps à se remettre du fait que c’était à lui qu’elle s’adressait. Depuis le temps qu’elle n’avait pas posé un regard sur lui, ni même prononcé quelques mots à son égard. Djamay... Décidément, rien n’avait changé. Les émotions et les sentiments avaient seulement été repoussés au plus profond de son être, pour ressurgir à cet instant. Je te nomme Bêta. Les yeux d’argent du mâle se posèrent sur l’Alpha, sans cacher son étonnement. Passé le moment de surprise, Djamay hocha la tête, encore peu convaincu de la vraisemblance de toute cette situation. Il en désigna quelques uns qui lui semblaient assez doués pour la tâche qui incombait, avant que son regard ne s’arrête sur un dernier loup.
« Acaeudd, nous avons besoin de toi, aussi. »
Puis soudain, le jeune mâle détourna les yeux vers l’Alpha, qui lui semblait étrange, aujourd’hui. Retirée, trop discrète. Il ne pouvait admettre que c’était la nouvelle qui la mettait dans cet état. Quelque chose n’allait pas, et il voulait en avoir le cœur net. Il avançait vers elle, laissant les autres à leur état de choc, se souciant même peu de la présence de Chronos.
« Pourquoi ne viens-tu avec nous ? Que vas-tu faire ? »
Attendant sa réponse, analysant tout ce qui pouvait trahir ses émotions, il attendit. Puis, distraitement, son regard vogua jusqu’à l’oiseau, avec un calme étrange. Avait-il raison de se méfier autant du corbeau ? Ne serait-il pas préférable, comme il le lui avait déjà dit, de l’avoir à ses côtés, plutôt que contre lui ? Quelles étaient les intentions du Meneur des oiseaux ? Etait-il là pour enfoncer plus profondément le couteau dans la plaie, ou pour leur apporter son aide ? Djamay détourna les yeux, les reposant sur l’Alpha, attendant.
Dans l'ombre, le regard éteint et les pensées tout aussi vides, j'examinais le grand loup d'ébène, et sa carrure fine mais imposante, cette carrure de meneur. Pour la première fois depuis bien trop longtemps, j'étais sûre de mon choix. De mes choix. Désignant rapidement quelques membres de la meute qui pourraient se joindre à lui, son regard s'arrêta sur Acaeudd. Parfait.
Tournant le dos au reste de la meute, il s'approcha d'un pas calme, et ses pupilles semblaient m'examiner, me juger. Son trouble ne m'inquiéta pas cependant. Rien ne pouvait plus me faire reculer.
« Pourquoi ne viens-tu avec nous ? Que vas-tu faire ? »
Mes oreilles se plaquèrent sur ma fourrure immaculée, et une colère insensée s'empara de moi. Je n'avais peut-être pas suffisamment de force. J'avais menti. Je me sentais m'enfoncer dans ce regard d'argent, submergée de souvenirs, de sentiments étranges que j'avais repoussés de toutes mes forces, en songeant à ce jour. Les prunelles du grand mâle glissèrent lentement, et se posèrent sur l'oiseau qui n'avait pas bougé. Pétillant d'envie à la vue de la chair à quelques mètres à peine, il n'accordait plus aucune importance à la meute de loups près à défendre le corps de leur camarade. Les mots de Djamay tonnèrent à mes oreilles, et l'irritation revint. Que vas-tu faire ? Cela ne le regardait pas. Encore moins ici, alors que toute la meute attendait, les sens aux aguets.
« Ça ne te regarde pas, Djamay. Il y a des choses que tu ne dois pas savoir. Maintenant emmène les jusqu'au lac, et protège la meute. Nous nous verrons à ton retour. »
Mensonge. Demain serait un jour nouveau. Un jour d'absence. Et le claquement de mon ton avait du suffire à réveiller d'ancienne blessures. Je m'étais déjà adressée de la sorte au grand mâle, et j'espérais qu'il partirait le cœur lourd de rancœur. Tournant le dos à la meute, je fuyais la forêt, avide de calme et de distance.
Dim 16 Mai - 4:33
Dernière édition par Release » le Ven 28 Mai - 23:46, édité 1 fois
Ẳ ℓ'αιѕє On s'connait, non ?
Acaeudd
Puf : M.0FF Naissance : 17/06/1994 Messages : 192
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« Le danger arrive, il faut sepréparer... Il nous menace, je l'ai vu dévaster nos terres... Il détruira toutsur son passage... Toute cette île.. . »
Ainsi sa mission s’achève. Le vaillant messager mit fin au combat. La mort eut raison de son être. Sienne est à présent l’âme pure de Dalwen. Il n’était plus. Seulement un souvenir. Une image en notre être qui, tu l’espères, restera à jamais. Ton vieux corps aux couleurs des ténèbres s’approcha de celui, inerte, de Dalwen. Tu effleuras son front désormais froid. La flamme qui brillait dans son regard s’était éteinte. A présent, ses yeux n’étaient plus que deux pierres de lune. D’un geste, tu refermas ses paupières. Et ta voix rauque lui adressa un dernier hommage.
« Sois donc fier de ton être, noble animal. Ton geste fut admirable. Et de tout cœur, nous t’en remercions. Ton âme ne sera certes plus, mais sache que ton souvenir persistera en notre être. A présent, repose en paix, Dalwen. »
Oui. Je promets, que ton être restera par le souvenir.
Acaeudd. Que penser de cette disparition soudaine ? La majorité des êtres baissèrent la tête. De leurs yeux clos, s’échappaient les sentiments sous forme de perles de cristal. Incapable de bouger. La peur les tétanisait. Enchainait leur être aux arbres de la forêt. Oui. Bien des frayeurs et pensées obscures que susciteras cette récente révélation du danger. A présent, les âmes deviendront incontrôlables. Prudence sera maîtresse de sûreté. Tu ne le sais que trop bien. Cependant, comment l’enseigner à des êtres dont la peur est désormais maître de l’âme ? Pensées et réflexions s’entrechoquaient en toi. Et tu te détournas du corps sans âme de Dalwen.
Maître Alpha, quant à elle, semblait déjà avoir mit fin à ses réflexions. Elle désigna l’être au pelage de jais comme étant son bras droit. Sa mission fut la suivante : Je veux que tu emmène quelques membres de la meute avec toi jusqu'au Lac.Bien. Une sage décision, que tu approuvas d’un signe de tête. Et le mâle prononça ton nom.
" Bien. Je serais ravi de pouvoir rendre service à la meute par mon être. Je vous suivrais donc jusqu’au dit endroit. Je me permets simplement,maîtresse Alpha, avec tout le respect que je vous dois, tu posas l’ambre de tes yeux vides sur le pelage immaculé de l’être en question.La protection de notre territoire est primordiale. Nous ne savons quel est la source du potentiel danger qui menace chacun de nous. Tandis que nous partons vers le lac, sentinelles aussi bien que guerriers devrait prendre la défense. La foret est notre domaine. Il serait regrettable qu’elle soit attaquée. »
Tu baissas ensuite la tête en signe de respect.
« Avant de partir, j’aimerais également exposer mon point de vue au maître oiseau. »
Noble oiseau. Être libre, ami du vent. Serais-tu prêt, à m’écouter ? Moi, vieux loup enchaînés aux bras des ténèbres ?
Djamay ne mit pas longtemps à faire son choix, désignant les loups qu'il souhaitait avoir à sa suite. Pourtant, il termina son choix en nommant l'un d'entre eux, ce qui était curieux puisqu'il n'avait rien dit pour les autres :
« Acaeudd, nous avons besoin de toi, aussi. »
Acaeudd. Je tournai mon regard vers lui, me remémorant les informations que je possédais sur lui. Eh oui, je connais beaucoup de monde uniquement via des fiches personnelles sur les individus en question, des renseignements glanés au fil du temps, par moi ou par les miens. Acaeudd. Loup mâle noir de sept ans, aux yeux d'ambre, sans grade et, surtout, aveugle. Raison pour laquelle Djamay chéri l'avait appelé, bien sûr. Un aveugle... Comme c'est intéressant ! Je n'ai jamais rencontré en personne un individu qui vit en permanence dans le noir. En même temps, ça ne doit pas être facile pour un oiseau, de vivre sans la vue.. comment voler, comment même se nourrir sans aide ? Ce ne serait pas une vie...
« Pourquoi ne viens-tu avec nous ? Que vas-tu faire ? » demanda soudain Djamay à Wiwi.
C'est vrai qu'ils se sont quelque peu disputés ces temps-ci, leur relation est loin d'être au beau fixe. J'aurais bien aimé être présent lors de l'altercation, mais j'étais occupé ailleurs.. Enfin.
« Ça ne te regarde pas, Djamay. Il y a des choses que tu ne dois pas savoir. Maintenant emmène les jusqu'au lac, et protège la meute. Nous nous verrons à ton retour. » répondit sèchement Wiwi. Avec un brin de.. de quoi ?
Ouh, je n'aime pas ce ton-là. Que prépare-t-elle ? Je rage de ne pas savoir. Mais je trouverai, oh, oui ! Tu ne perds rien pour attendre, toi. En tout cas, c'est drôlement amusant de les voir en froid, ces deux-là... Mais ça va bien finir par me lasser, c'est aussi d'un répétitif... je suppose que l'on ne peut pas attendre quelque chose de mieux de la part de terrestres. Ils sont souvent butés, incapables d'ouvrir leur esprit. Il y a quelques exceptions - qui ne font que confirmer la règle ! Je m'aime, quand je suis philosophe. Nan, je m'aime tout court en fait... J'suis super égocentrique et un poil mégalomane, j'avoue. J'écoutais Acaeudd parler avec attention, enregistrant ses mots pour les ressortir plus tard. J'en aurai besoin quand je voudrais parler de tout ça avec mes conseillers. Pendant que j'écoute le mâle noir, je laisse mon regard s'attarder sur les autres loups présents, enregistrant là encore leurs réactions, leurs attitudes. Ai-je déjà mentionné que j'ai une excellente mémoire ? En tout cas, maintenant, c'est fait. Mais soudain, tes paroles, qui m'interpellent, me tirent de mes réflexions.
« Avant de partir, j’aimerais également exposer mon point de vue au maître oiseau. »
Je ne m'y attendais pas, à celle-là. D'accord, ils savent tous que je suis là - foutu odorat des loups ! - mais je ne pensais pas que l'un d'entre eux m'adresserai la parole. Encore avec ce... respect. Je crois. C'est vraiment nouveau, ce truc-là, j'suis pas habitué... et voilà, je suis mal à l'aise, tu as gagné, le loup... Je pourrai toujours dire ce que je veux, je ne peux pas me passer des terrestres, si distrayants, si intéressants, si.. rafraîchissants, dans un sens. Bon. Je vais peut-être finir par dire quelque chose, moi, tout de même.
« Si tu le désires.. » commençais-je avant de buter sur le mot que je mourrais d'envie de placer, "gamin". Certes j'avais un an de plus que lui m'enfin... il n'était pas jeune non plus. « Je serai ravi de voir comment tu envisages les choses. »
Ce qui était on ne peut plus sincère. Un point de vue différent sur un même problème peut parfois aider à en résoudre une partie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'avais pas mal de questions à résoudre, moi. La première de toutes, ce que nous - moi et les conseillers - allions dire aux autres oiseaux. Vérité ? Demi-vérité ? Je penchais plutôt pour cette dernière option, car créer une panique comme celle de l'incendie... ce serait catastrophique. Mais dans ce cas, que révéler, que taire ? Et ce n'était que la première de mes nombreuses interrogations. Devais-je envoyer des sentinelles et des espions aider les loups à trouver ce lac, histoire d'être fixé ? Ou valait-il mieux monter une expédition isolée ? Que faire si l'information était confirmée ? C'était un coup à attraper une effroyable migraine. Et puis, bien sûr, il y avait aussi les chevaux... qui seront bien sûr concernés. Je savais déjà que Lulla, elle, voudrait au moins les informer - elle a toujours eu une certaine morale, contrairement à moi. Mais il me faudrait choisir non pas par rapport à de quelconques sentiments, mais par rapport à ce qui était le mieux pour les Oiseaux. Raaaah... C'est vraiment à se taper la tête contre un arbre. Rappelez-moi pourquoi j'ai accepté de devenir Meneur, au juste ?
Lun 17 Mai - 7:28
Dernière édition par Kywin [Chronos] le Mar 18 Mai - 6:55, édité 1 fois
J'écoutai avec curiosité le grand mâle expliquer ce qu'il avait vu là-haut. Son corps parcourru de spasmes trahissait sa grande douleur, tout comme ça voix, entrecoupée de respirations saccadées et sifflantes. Sa souffrance se communiquait à moi par ma sensibilité. J'avais... pitié et j'avais presqu'envie de partager son mal pour qu'il se sente un peu mieux. L'intensité de son ton baissait lentement, s'enfuyant en même temps que sa vitalité. Il rendit finalement son dernier souffle. Son corps se souleva doucement une ultime fois avant de s'immobilliser à jamais. Je ne le connaissais pas personellement, mais je me mis à pleurer la mort de ce regrettable personnage. Les larmes perlèrent sur mes joues et tombèrent par terre quelques secondes plus tard. Ceux autour de moi semblaient plus affectés, mais l'Alpha reprit rapidement le contrôle de la situation en nommant Djamay bêta. Celui-ci désigna plusieurs loups pour partir en expédition. Je sentais que ma place n'était pas ici, comme si ma présence était de trop. Que pouvait bien faire une loupiote d'un an et demi dans ces drôles de circonstances? J'étais beaucoup trop jeune pour accompagner ces adultes. J'étais... inutile.
À la place, je revins à ses paroles. Il parlait d'un lac sublime, dont l'eau était aussi limpide que du cristal. Ma compréhension s'arrêtait là. Qu'avait-il pu discerner d'autre que son propre reflet et ceux des êtres et des objets l'environnant? Mon cerveau n'arrivait pas à déchiffrer ce qui était sous-entendu, comme si la seule chose qui me venait à l'esprit était impossible. Ça serait incroyable qu'il ait pu voir l'avenir de notre monde dans l'onde, ou n'importe quoi d'autres que des images réfléchies. Cet étendue d'eau possèderait-elle des propriétés magiques? Cela m'intriguait beaucoup. Je n'avais jamais montée assez haut dans les montagnes pour, de plus je ne savais pas de laquelle ils parlaient, pour risquer d'apercevoir ce qui créait ce chamboulement chez la Sentinelle.
"Avant de partir, j’aimerais également exposer mon point de vue au maître oiseau."
Quelle drôle d'idée! Je jetai un regard interrogateur au grand corbeau. Son plumage noir comme l'encre scintillait doucement sous la lumière tamisée des arbres. Ses yeux de jaie étaient perçants et habités par des lueurs de ruse et d'intelligence. Acaeudd paraissait lui accorder assez de confiance pour lui demander de l'écouter, sûrement pour lui demander son avis ensuite. J'attendis que l'oiseau lui fasse par de sa réponse, ce qu'il fit après s'être accordé quelques secondes de réflexion. Il lui répondit par l'affirmative. J'attendis avec impatience la suite.
Lun 17 Mai - 12:05
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Sujet: a
Je planais dans ce ciel sombre et nuageux. Quelque chose va se passer je le sent. Mes grandes ailes touchait le vent frais. En bas, j'aperçus une hordes de loups. IL y' avait six loups réunis. Plus un corbeau, un des miens. Il semblais tous inquiet je décidais de me poser pour aller voir se qui se passais. J'attéris par terre et prenais soin de regarder autour de moi. les loups réunis parlais. Il y'en avait un qui était mort, le pauvre. J'avais entendu quelque parole des loups. l'un avait dit :
« Écoutez-moi... »
Un loup noir avait répondu :
"Dans ce cas, noble animal, parle. Nous t'écoutons."
Puis un loup blanc était arrivé et avait prononcer le nom du loup en disant :
« Que t'es t-il arrivé, Dalwen ? »
Puis une louve blanche avait dit :
<< parle ! >>
Une seconde louve était arrivé. Et le loup nommée dalwen continuais de parler.
« Je suis monté haut, très haut... Là-haut dans la montagne.J'ai trouvé un lac aux allures de cristal, splendide... Je m'y voyais comme dans un miroir... Mais je n'ai pas observé que mon reflet... »
« Le danger arrive, il faut se préparer... Il nous menace, je l'ai vu dévaster nos terres... Il détruira tout sur son passage... Toute cette île... »
Quelle danger ? cela frappe t-il aussi les oiseaux ? Puis un second loup noir était arrivé. Une louve blanche qui était apparament l'alpha avait dit au loup noir :
« Djamay, je te nome Bêta. Je veux que tu emmène quelque
membres de la meute avec toi jusqu'au Lac.. »
sa devait vraiment être gave alors ! le loups noir dit au second noir :
« Acaeudd, nous avons besoin de toi, aussi. » « Pourquoi ne viens-tu avec nous ? Que vas-tu faire ? »
La femelle alpha avait répondu :
« Ça ne te regarde pas, Djamay. Il y a des choses que tu ne dois pas savoir. Maintenant emmène les jusqu'au lac, et protège la meute. Nous nous verrons à ton retour. »
Je savais à présent comment s'appellait les deux loups noirs, l'un djamay et l'autre Accaeud celui ci répondit :
" Bien. Je serais ravi de pouvoir rendre service à la meute par mon être. Je vous suivrais donc jusqu’au dit endroit. Je me permets simplement,maîtresse Alpha, avec tout le respect que je vous dois, tu posas l’ambre de tes yeux vides sur le pelage immaculé de l’être en question.La protection de notre territoire est primordiale. Nous ne savons quel est la source du potentiel danger qui menace chacun de nous. Tandis que nous partons vers le lac, sentinelles aussi bien que guerriers devrait prendre la défense. La foret est notre domaine. Il serait regrettable qu’elle soit attaquée. »
Puis il s'adressa au corbeau :
« Avant de partir, j’aimerais également exposer mon point de vue au maître oiseau. »
et lui répondit : « Si tu le désires.. »« Je serai ravi de voir comment tu envisages les choses. »
Puis il c'était arrêter de parler. Je me retournais vers le corbeau et lui demanda :
Que va t-il se passer ? j'ai tout suivis mais j'ai rien compris !